Dans la lutte contre le terrorisme, dont la menace devient de plus en plus persistante sur la Côte d’Ivoire, Téné Birahima Ouattara n’entend pas faire cavalier seul. Le ministre de la Défense du gouvernement ivoirien s’est pour ce faire envolé au Burkina Faso, puis au Mali pour une mutualisation des forces de ces trois États frontaliers afin de venir à bout de ce fléau.
Téné Birahima Ouattara crée un front commun contre le terrorisme
Pour les autorités ivoiriennes, pas question de laisser les groupes terroristes prendre pied en Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara entend par conséquent consacrer 1% du PIB à la lutte contre ce fléau. Aussi, une Académie de lutte contre le terrorisme et un campus antiterroriste sont construits en Côte d’Ivoire pour mieux outiller les forces ivoiriennes et celles de la sous-région à mieux combattre les djihadistes et autres groupes armés qui pullulent dans la zone sahélienne.
Mais avant l’opérationnalisation de tous ces moyens, Téné Birahima Ouattara, ministre ivoirien de la Défense, est monté au front pour barricader le pays contre ces terroristes. Outre l’attaque contre la ville de Grand-Bassam, en mars 2021, la Côte d’Ivoire a connu deux autres attaques dans les localités de Kafolo et de Tehini, dans le nord du pays.
Les forces armées ivoiriennes et burkinabè avaient alors mené une opération conjointe baptisée « Comoé », afin de combattre l’ennemi commun. C’est donc dans l’optique de poursuivre cette initiative de front commun que « Photocopie », frère cadet du Président ivoirien, s’est envolé à Ouagadougou, puis à Bamako, pour mettre en place une stratégie commune en vue de se prémunir contre cette menace persistante.
Dans les capitales africaines, Téné Birahima a convenu avec ses homologues des deux États de mettre en commun les moyens de lutte contre le terrorisme, et surtout de partager le renseignement. Il s’agit par ailleurs d’accélérer, d’intensifier la stratégie existante, d’autant plus que « la menace se précise en Côte d’Ivoire ».
Dans la capitale malienne, les autorités sécuritaires des deux pays ont insisté sur la nécessité de « procéder à des patrouilles conjointes ou simultanées au niveau de la frontière », ainsi que « la tenue de rencontres périodiques entre les commandants des zones frontalières », en vue de parvenir à la sécurisation des 500 kilomètres de frontières communes.
À noter qu’une opération militaire conjointe, baptisée « Comoé 2 », sera bientôt lancée aux fins de renforcer l’axe Abidjan-Bamako-Ouaga dans la lutte contre le terrorisme transfrontalier.