Les coalitions de l’ Afrique francophone pour la Cour pénale internationale (CPI), souhaitent que les investigations s’étendent à toutes les parties impliquées dans la crise postélectorale en Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011.
Crises en Côte d’Ivoire: Des organisations demandent à la CPI d’étendre ses investigations à toutes les parties
L’affaire Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé contre le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), a connu son dénouement, le mercredi 31 mars 2021. L’ex-président ivoirien et son coaccusé ont été définitivement acquittés au terme d’un procès qui a connu de nombreux rebondissements. Pour des coalitions de l’ Afrique francophone pour la Cour pénale internationale, la confirmation par la CPI de l’acquittement des deux Ivoiriens, met fin à tout espoir des victimes des violences postélectorales, de connaitre la vérité et d’obtenir justice.
« Ce verdict ne permet pas aux victimes de connaitre la vérité, d’obtenir justice et réparations », lit-on dans une déclaration. Selon ces organisations, la confirmation de l’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, « victimise une deuxième fois les victimes qui se sentent totalement abandonnées et perdent ainsi tout espoir ». Le réseau africain pour la justice pénale internationale, souhaite néanmoins que les investigations du Procureur de la CPI, s’étendent à toutes les parties impliquées dans les violences postélectorales entre 2010 et 2011.
Pour ce réseau, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ayant été définitivement acquittés, le regard devrait probablement se tourner du côté des forces pro-Ouattara, dont plusieurs noms ont été cités dans les massacres perpétrés à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Leur comparution devrait permettre « de situer les responsabilités des uns et des autres pour l’éclatement de la vérité ». Au moins 3000 personnes ont perdu la vie au lendemain du scrutin présidentiel de 2010 dans des affrontements entre les forces pro- Ouattara et l’armée ivoirienne restée loyale à Laurent Gbagbo, après le refus du dernier cité de remettre le pouvoir au candidat déclaré élu.
Arrêté puis transféré à La Haye, devant la CPI, pour y répondre des faits de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo a été acquitté au terme de dix années de procès et prépare activement son retour en Côte d’Ivoire.