Libérée dans la nuit du mercredi 28 avril dernier, après 8 mois passés en détention à la MACA, Edith Pulchérie Gbalet, activiste de la société civile, a dénoncé la détention prolongée des personnes interpellées lors de la crise électorale d’ août à octobre 2020.
« On est libre, mais on n’est pas satisfait » (Pulchérie Gbalet)
Libérée après huit mois passés en détention à la Maison d’arrêt et de correction d’ Abidjan, Pulchérie Gbalet n’est pas pour autant « satisfaite ».
Dans un entretien accordé au confrère Linfodrome, l’activiste de la société civile juge en effet inadmissible que certains exécutants du mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition contre le mandat jugé anti-constitutionnel du président Alassane Ouattara, demeurent en prison alors que les donneurs d’ordre bénéficient d’une liberté provisoire.
« Nous, on a été empoisonné parce qu’on a dit non au troisième mandat. Certains l’ont été par rapport à la désobéissance civile. Maintenant que toute cette vague est passée, normalement, on devrait libérer tout le monde. Donc ce n’est pas normal qu’on libère la plupart des leaders et que ceux qui ont obéi à nos mots d’ordre soient encore emprisonnés », a-t-elle dénoncé.
Elle a par ailleurs fait cas de la situation de Koua Justin, proche de Laurent Gbagbo et responsable de la Jeunesse de la plate-forme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), incarcéré depuis bientôt un an, pour des raisons qui restent toujours méconnus du grand public.
« Il y a aussi le cas de Koua Justin. Jusqu’aujourd’hui, on ne nous dit pas réellement ce qu’on lui reproche. Ce n’est pas normal, tous ces emprisonnements. Donc on est libre, mais on n’est pas satisfait parce qu’il y a encore beaucoup à faire », s’est offusquée la présidente de la plateforme Alternative citoyenne.