La Cour pénale internationale (CPI) a condamné Dominic Ongwen, ancien dirigeant de la rébellion ougandaise LRA, à 25 ans de prison. Il avait été reconnu coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité le 4 février 2021 lors d’un procès unique de la CPI qui jugeait un ancien enfant-soldat.
CPI : Pourquoi Dominic Ongwen a échappé à la perpétuité
La Cour pénale internationale (CPI) a condamné jeudi 6 mai Dominic Ongwen, ex- commandant de la rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), à 25 ans de prison pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité. L’ancien enfant soldat, 45 ans aujourd’hui, avait été reconnu coupable en février pour « meurtre, viol, esclavage sexuel et conscription d’enfants soldats ». « A la lumière de la gravité des crimes que vous avez commis, la chambre vous condamne à une période totale d’emprisonnement de 25 ans », a déclaré le juge Bertram Schmitt en s’adressant à Dominic Ongwen.
L’accusé était passible de la prison à perpétuité. Mais estimant que l’histoire de Dominic Ongwen, lui-même enlevé par le groupe rebelle à l’âge d’environ neuf ans, justifiait une peine inférieure, l’accusation avait requis 20 ans de prison. « C’est une circonstance qui distingue cette affaire de toutes les autres jugées par ce tribunal », avait déclaré Colin Black, membre de l’accusation, lors de l’audience de détermination de la peine en avril devant la CPI.
Dominic Ongwen a néanmoins été reconnu coupable d’ ordonner au début des années 2000 des attaques contre des camps de réfugiés, alors qu’il était l’un des commandants de la LRA, la rébellion Ougandaise qui ambitionnait d’établir un État basé sur les dix commandements de la Bible. Après avoir plaidé l’acquittement lors du procès, soulignant que l’accusé avait lui-même été victime de la brutalité du groupe rebelle, la défense avait demandé, lors de cette audience de détermination de la peine, 10 ans de prison pour l’ancien enfant soldat, surnommé la « fourmi blanche ». Les victimes, elles, réclamaient la réclusion à perpétuité. Le procès de l’ex-chef de guerre, s’est ouvert le 6 décembre 2016.