Les agents d’Avisecure, entreprise en charge de la sûreté aéroportuaire, à l’Aéroport d’ Abidjan, ont menacé ce dimanche d’entrer en grève « dans les prochaines heures », si rien n’est fait pour l’amélioration de leurs conditions de vie sociales et professionnelles.
Aéroport d’ Abidjan: Des agents en colère, menacent d’entrer en grève, les raisons
Journée mouvementée ce dimanche 2 mai 2021, à l’aéroport internationale Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Des agents de l’entreprise Avisecure, en charge de la sûreté aéroportuaire, ont manifesté leur colère pour dénoncer le mauvais traitement salarial dont ils font l’objet ainsi que les inégalités socioprofessionnelles qui règnent au sein de l’entreprise.
Réunis au sein du Syndicat National des Agents de Sûreté Aéroportuaire de Côte d’Ivoire (SYNASA-CI), ils menacent d’entrer en grève si rien n’est fait pour la prise en compte de leurs revendications.
« Une grève imminente sera lancée par le SYNASACI dans les heures qui suivent et pourrait perturber le trafic aérien », menacent-ils dans une déclaration.
Les agents souhaitent l’intervention urgente du président Alassane Ouattara en faveur de ces travailleurs avant-gardistes de la lutte contre le terrorisme dans nos aéroports.
Au nombre de leurs revendications, figurent l’absence de profil de carrière qui serait, selon leurs explications, compromis par le favoritisme et le népotisme, et des salaires à double vitesse entre employés appartenant à la même catégorie avec la même ancienneté.
À cela s’ajoute, la « crise sanitaire liée à la COVID-19 survenue dans le premier trimestre 2020 qui a d’ailleurs accentué cette situation par l’instauration aux forceps de contrats d’avenant de Mars à décembre 2020 avec son lot de difficultés et de désolation ».
En plus des menaces de radiation de leurs responsables syndicaux, le SYNASA-CI dénonce la mise en circulation d’une pétition visant à contraindre les travailleurs de l’entreprise, à renoncer à 20 % de leurs salaires à travers un avenant et la mise au chômage technique de façon abusive de plusieurs agents.
« Nous interpellons le chef de l’État. Nous estimons avoir été patients mais, trop c’est trop. À l’heure où on parle de terrorisme, il est inconcevable que des agents de sûreté aéroportuaire, soient traités de la sorte. Nous avons toujours mis balle à terre du fait du caractère très sensible de notre fonction. Mais, nous allons cette fois-ci, aller jusqu’au bout », ont-ils prévenu.