Libérée, mercredi 28 avril dernier, après 8 mois passés en détention, Édith Pulchérie Gbalet, activiste de la société civile, s’est rendue, samedi 1er mai 2021 au domicile d’ Henri Konan Bédié.
Pulchérie Gbalet après sa rencontre avec Bédié: « L’ incarcération a été une formation. Cela nous motive davantage »
« Nous avons été libérés de la MACA avant-hier, pendant que nous étions là-bas, nous avons vu comment le Président Henri Konan Bédié en sa qualité de doyen de l’opposition, s’est battu pour notre libération. Il était nécessaire que nous venions lui dire MERCI et nous enquérir de la suite de la lutte », a indiqué la présidente d’ Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), à sa sortie d’audience.
« Nous avons vu comment dans toutes ses déclarations, comment dans ses discours et interventions, le président Bédié demandait toujours notre libération », a ajouté Pulchérie Gbalet.
Mercredi 28 avril 2021, l’activiste de la société civile et une centaine de prisonniers de la crise électorale de la présidentielle d’octobre 2020, sont sortis de prison, après huit mois d’incarcération.
La libération de Pulchérie Gbalet, faut-il le souligner, ne signifie pas la fin de la procédure ouverte à son encontre. Elle connaitra les modalités de sa libération le 3 mai, après un passage dans le bureau d’un juge.
Elle reste poursuivie pour trouble à l’ordre public, appel à l’insurrection, incitation à la révolte et destructions de biens publics et privés, en attendant que le juge d’instruction décide de la suite à donner.
La présidente de l’ ACI, n’en demeure pas pour autant refroidie dans son combat pour le retour à la réconciliation et l’instauration d’un État de droit en Côte d’Ivoire. Elle qui a été et demeure une figure de la contestation contre le 3e mandat jugé inconstitutionnel du président Alassane Ouattara.
» Un combat se fait par conviction. Ce n’est pas parce qu’on a été incarcéré, qu’on va arrêter. Bien au contraire, l’incarcération a été une formation. Cela nous a motivé davantage. Donc nous allons reprendre de plus belle », a précisé l’activiste de la société civile.
Selon qui la libération de tous les prisonniers politique et d’opinions, reste l’un des préalables à la cohésion et à réconciliation nationale, en plus de l’ouverture d’un dialogue politique national et inclusif, et du retour des exilés politiques.