Paul Hounpkè est officiellement le nouveau chef de file, désigné par décret, de l’opposition politique au Bénin. À peine nommé, l’opposant entend travailler à la mise en place d’un cadre de dialogue regroupant toutes les formations politiques de l’opposition.
Bénin : Paul Hounpkê désigné nouveau chef de file de l’opposition
L’opposition politique béninoise a désormais un nouveau chef de file. Il s’agit du secrétaire général du parti, Forces Cauris pour un Bénin émergent, Paul Hounpkê. Aussitôt désigné, le colistier du candidat Alassane Soumanou Djimba, à la présidentielle du 11 avril 2021, a décliné ses priorités.
Le nouveau chef de file de l’opposition béninoise souhaite la création d’un cadre de dialogue au sein de l’opposition, pour faire des propositions au gouvernement. Il sera question, dans ce cadre d’échanges, de définir ensemble les principales revendications de l’opposition et de faire des propositions au président Patrice Talon, pour « sortir le pays de toutes les crises que nous connaissons ».
Paul Hounkpè explique qu’ il remplit les différents critères fixés par la loi de 2019 portant statut de l’opposition au Bénin. Selon ce texte, cette fonction revient au chef du parti politique de l’opposition ayant obtenu le plus grand nombre d’élus communaux à défaut de représentation de l’opposition au sein de l’Assemblée nationale.
Chez les Démocrates de l’ex-président Boni Yayi, on qualifie de non-évènement, la désignation de Paul Hounpkê comme chef de fille de l’opposition. À en croire Eugène Azatassou, vice-président du parti, le président Patrice Talon s’est taillé une opposition, pour l’accompagner à la dernière élection présidentielle.
Patrice Talon a été réélu avec plus de 86% des suffrages exprimés à l’issue d’un scrutin sans enjeu majeur, tenu le dimanche 11 avril 2021. La quasi-totalité des figures de l’opposition, ont soit été exclues du processus électoral, soit contraintes à l’exil. Plusieurs opposants ont par ailleurs été arrêtés et jetés en prison, après les manifestations de contestation contre la prorogation du délai du mandat du président sortant.