Guillaume Soro est visé par un mandat d’arrêt international lancé par les autorités ivoiriennes le 23 décembre 2019. Le pouvoir d’Alassane Ouattara accuse l’ex-chef rebelle de « tentative d’atteinte à l’autorité de l’État et à l’intégrité du territoire national ». En exil dans l’hexagone, le fondateur de Générations et peuples solidaire (GPS) n’a toujours pas été extradé en Côte d’Ivoire.
Il y a deux ans, Ouattara lançait un mandat contre Guillaume Soro
Après un séjour de plusieurs mois en Europe, Guillaume Soro avait prévu de rentrer en Côte d’Ivoire le 23 décembre 2019. L’homme qui venait d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2020 est passé tout près de se faire arrêter. En effet, sous la menace d’une interpellation, l’avion qui le transportait a été dérouté au Ghana.
Des proches de l’ex-président de l’Assemblée nationale ont été appréhendés au siège de Générations et peuples solidaires. Dans la foulée, on a appris que le pouvoir a lancé un mandat d’arrêt contre Guillaume Soro. Alassane Ouattara et les siens lui reprochent des faits de « tentative d’atteinte à l’autorité de l’État et à l’intégrité du territoire national ». Deux ans plus tard, le mandat d’arrêt visant l’ancien chef de la rébellion ivoirienne n’a pas encore été exécuté. Lors d’un échange avec la presse le vendredi 30 avril 2021, le procureur de la République Adou Richard a fait des précisions.
« Nous attendons l’exécution de ce mandat » (procureur de la République)
Adou Richard a rappelé que « le pouvoir des autorités judiciaires de la Côte d’Ivoire s’arrête dans les limites territoriales de la Côte d’Ivoire ». Le procureur de la République a mentionné qu’au-delà, ce sont des coopérations judiciaires. « Le mandat a été décerné par le juge d’instruction. Il a été transformé en mandat d’arrêt international. Nous avons donc, par le canal de la diplomatie, transmis aux autorités judiciaires dans plusieurs pays », a poursuivi le magistrat.
Le successeur du procureur Tchimou Raymond a reconnu que l’exécution du mandat d’arrêt contre Guillaume Soro ne dépend pas de l’État ivoirien. « Nous attendons l’exécution de ce mandat. Nous ne pourrons pas également aller le faire dans les autres pays. Nous comptons sur la coopération internationale parce que chaque fois que les autres pays ont besoin de rattraper des personnes qui sont en Côte d’Ivoire, nous les interpelons. Quand les personnes ne sont pas de nationalité ivoirienne, nous procédons à leur extradition dans les pays qui demandent », a-t-il soutenu.