En Côte d’Ivoire, l’activiste de la société civile, Édith Pulchérie Gbalet a été libérée dans la nuit du mercredi 28 avril 2021 après 8 mois passés en détention à la Maison d’arrêt et de correction d’ Abidjan (MACA).
Libération de Pulchérie Gbalet : « C’est toujours bien de saluer et de danser la libération d’un des nôtres » (Samba David)
Édith Pulchérie Gbalet est libre. La remise en liberté de l’activiste de la société civile, est intervenue dans la nuit du mercredi 28 au jeudi 29 avril 2021. Sa sortie de prison met ainsi fin à 8 mois de détention pour « incitation à la révolte, appel à une insurrection, troubles à l’ordre public, violences et voies de faits ». « C’est à saluer. C’est toujours bien de saluer et de danser la libération d’un des nôtres. C’est vraiment une joie de savoir depuis hier nuit que notre camarade Pulchérie est désormais en liberté », s’est réjoui Samba David, joint par Afrique-sur 7.
Pour lui, la libération de Édith Pulchérie Gbalet, entre dans la droite ligne de l’appel lancé récemment par la Coalition des indignés au président Alassane Ouattara. » Nous avons demandé que le retour en Côte d’Ivoire du président Laurent Gbagbo soit précédé de la libération des prisonniers et du retour des exilés. Nous constatons que cela est en train de rentrer en ligne de compte. C’est un acte à saluer. Nous prenons acte, mais il y a encore des prisonniers en détention qui doivent être libérés pour que la joie soit vraiment total », a plaidé Samba David.
Edith Pulchérie Gbalet avait été interpellée dans la nuit du 15 au 16 août 2020, en compagnie de deux de ses collaborateurs, alors qu’elle se cachait dans un hôtel, dans la capitale économique ivoirienne. La veille, la présidente d’ Alternance citoyenne ivoirienne (ACI) avait appelé à une marche de contestation contre la candidature controversée du président Alassane Ouattara à un troisième mandat présidentiel.
La Côte d’Ivoire sur la voie de la réconciliation ?
« Pulchérie Gbalet a lancé un appel à une marche pacifique. À aucun moment, elle n’a invité la population à une marche violente. Le droit de manifester est consacré par la constitution ivoirienne. Procéder à l’arrestation d’un citoyen, de surcroît parce qu’il a usé de ce droit, c’est violer cette Constitution », avait déclaré son avocat lors de l’audition de sa cliente.
Plusieurs organisations de la société civile dont Amnesty International, étaient montées au créneau pour dénoncer une « arrestation arbitraire ». « Pulchérie Gbalet doit être immédiatement libérée et sans conditions. Elle doit retourner auprès de sa famille, saine et sauve, et pouvoir continuer avec son légitime travail d’activiste », exigeait l’organisation de défense des Droits de l’homme.
La sortie de prison de la présidente de l’ ACI intervient alors qu’une dizaine d’ exilés proches de l’ ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, sont en route pour Abidjan après 10 ans passés en exil au Ghana. Des actes qui s’inscrivent naturellement sur la voie de la décrispation du climat socio-politique et du retour à la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Le tissu social du pays est ressorti sérieusement entamé suite aux récurrentes crises qu’a connues le pays durant ces 10 dernières années.