Au Tchad, la junte militaire au pouvoir, dit « niet » aux rebelles du FACT, qui sollicitent depuis 24 h, l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu en vue de l’ouverture d’un dialogue inclusif et sincère.
Tchad : Ce que la transition militaire demande aux autorités nigériennes et au G5 sahel
Les nouvelles autorités militaires tchadiennes ne veulent pas du cessez-le-feu demandé par les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde du Tchad (FACT). Le porte-parole du Comité militaire de transition (CMT) l’a clairement indiqué dans une déclaration publiée dimanche. Mahamat Mahadi Ali, chef de la rébellion des FACT, plaide pour la cessation des combats en vue de l’ouverture d’un « dialogue inclusif et sincère », avec la junte militaire. « L’heure n’est ni à la médiation, ni à la discussion avec les hors-la-loi », a déclaré le général Azeem.
Le porte-parole de l’armée tchadienne sollicite plutôt la coopération de la force militaire du G5 sahel ainsi que des autorités du Niger voisin, pays dans lequel se seraient retranchés Mahamat Mahadi Ali et ses hommes mis en déroute par l’armée républicaine, après de violents combats. « Quelques véhicules de fuyards se sont échappés de la zone de combat en direction de la frontière avec le Niger. Les forces de sécurité lancées à leurs trousses avec l’appui de l’armée de l’air, ont localisé l’ennemi en petits groupes en train de se regrouper en territoire nigérien entre N’gourti, N’guiguimi et la frontière avec le Tchad », dénonce le CMT.
Qui révèle que ces « fuyards » tentent d’appeler à leur rescousse, des mercenaires et autres djihadistes ayant servi en Lybie. « Ces fuyards avec le chef Mahadi Ali Mahamat, recherchés pour crimes de guerre par le procureur général de Tripoli et dont les avoirs sont gelés pour financement du terrorisme, se ravitaillent dans leur retranchement en logistique, notamment en carburant. » Ils tentent d’appeler à leur rescousse pour les appuyer dans leurs opérations criminelles, plusieurs groupes de jihadistes et de trafiquants ayant servi comme mercenaires en Lybie, afin d’attaquer et déstabiliser le Tchad », déplore le Comité militaire de transition.
Demarrée le 11 avril 2021, l’offensive militaire menée par les rebelles du FACT, en provenance de la Lybie voisine, a eu raison le 21 avril dernier du président Idriss Deby Itno, au pouvoir depuis une trentaine d’années. Homme de terrain, qui ne rechigne point au combat, feu Idriss Deby a succombé à ses blessures après de violents affrontements entre l’armée tchadienne et les rebelles à MAO, à 300 km au nord de la capitale N’Djaména. Le pays est depuis lors dirigé par son fils Mahamat Idriss Deby Itno, à la tête du Conseil militaire de transition.