Mariam Traoré, député RHDP de la circonscription de Tengréla, a retiré sa candidature à la présidence de l’ Assemblée nationale, au profit d’ Amadou Soumahoro, le président sortant.
Élection du Président de l’Assemblée nationale: Pourquoi Mariam Traoré s’est retirée
À l’élection du nouveau président de l’ Assemblée nationale, qui se tient ce mardi 30 mars 2021 à l’ Hémicycle au Plateau, le duel se tient finalement entre le président sortant Amadou Soumahoro, de la majorité présidentielle RHDP, et N’ Zi Eliane, candidate du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), soutenue par l’opposition.
Les députés Traoré Mariam et Vassiriki Konaté, issus du parti au pouvoir, ont fait le choix de se retirer au profit du président sortant, Amadou Soumahoro, choix du président Alassane Ouattara et du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix.
« Je voudrais vous dire que je retire ma candidature au profit du candidat Amadou Soumahoro afin de préserver la cohésion au sein de notre groupe parlementaire, le RHDP », a déclaré l’ honorable Mariam Traoré lors des travaux en vue de l’élection.
La députée de Tengréla a néanmoins livré les raisons de sa candidature à l’élection du président de l’Assemblée nationale. « Ma candidature était motivée comme je le disais par le fait que, dans l’histoire de la Représentation nationale, aucune femme députée au perchoir depuis la première législature en 1959 jusqu’à nos jours », a-t-elle expliqué.
« Consciente de cette réalité et comptabilisant à mon actif trois mandats législatifs, successifs et associés à mon expérience du Parlement ivoirien et panafricain, j’ai cru bon de me présenter pour relever les défis auxquels notre Assemblée nationale est confrontée; entre autres défis, celui de la réconciliation nationale », a poursuivi cette membre du parti du président Alassane Ouattara.
Mariam Traoré insiste sur le fait que sa candidature était surtout motivée par les articles 35, 36 et 37 de la loi N°2016-886 du 8 novembre 2016 portant constitution de la République de Côte d’Ivoire, qui promeuvent et garantissent l’égalité entre l’ homme et la femme.
« Loin de défier une personne, ma candidature s’inscrivait dans cette dynamique. Il s’agissait pour moi de dire que, désormais, il faut compter avec les femmes », a insisté la députée, membre de l’ ex-Rassemblement des républicains ( RDR), qui prévient qu’elle remettra les couverts en 2025. « Je serai candidate en 2025 », a-t-elle prévenu.
Elle a ensuite appelé à un consensus autour de la candidature du président sortant, Amadou Soumahoro. 240 députés sur les 249 convoqués, ont effectivement pris part à cette session inaugurale de la 2è législature de la troisième République. Le parti présidentiel RHDP, sorti majoritaire du scrutin du 6 mars 2021, avec plus de 150 députés, devrait, sans surprise, remporter la présidence de l’Assemblée nationale.
Minoritaire à l’ Assemblée nationale, l’opposition ivoirienne n’entend pour autant pas jouer les seconds rôles au cours de la législature 2021-2025. Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), l’a recommandé à ses hôtes, lundi 29 mars 2021, lors d’une rencontre d’échanges, tenue à sa résidence abidjanaise, avec les 67 députés élus sous la bannière du parti septuagénaire.
« Le parlement, c’est la maison du dialogue national. Donc vous participerez à ce débat même si vous serez de la minorité. Nos adversaires ayant la majorité, nous ne ferons pas le poids. Mais c’est un principe, l’opposition s’oppose », a instruit l’ancien chef d’Etat ivoirien, Henri Konan Bédié.