Au Bénin, c’est le début de la campagne électorale pour la présidentielle du 11 avril 2021. Plus de 5,5 millions d’électeurs béninois sont appelés aux urnes. Patrice Talon est candidat à sa propre succession.
Campagne présidentielle du 11 avril: Patrice Talon, Alassane Soumanou et Corentin Kohoué sur le terrain
La Commission électorale nationale autonome béninoise a procédé depuis, vendredi dernier, au lancement de la campagne électorale pour le compte de l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Elle se poursuivra jusqu’au 09 avril.
Trois duos sont en lice à ce scrutin dont celui du président sortant Patrice Talon-Chabi Talata Mariam. Il fera face au duo Soumanou Alassane-Hounkpé Paul et à celui de Kohoué Agbéléssessi Corentin -Agossa Iréné Josias.
La voie semble libre pour l’actuel chef de l’Etat qui brigue un second mandat et qui fera face, le 11 avril prochain, à ces deux autres « duos » de candidats désignés par des partis politiques qui ne se classent pas dans l’opposition radicale. Cette absence de l’opposition fait craindre une aggravation des tensions politiques nées des précédentes élections législatives.
Au titre des articles 42 et 43 de la constitution béninoise du 07 Novembre 2019, le premier de chaque duo est le candidat au poste de Président de la République. Le second, candidat au poste de vice-président est appelé le ‘colistier’.
C’est la première fois que le Bénin expérimente ce système électoral issu des réformes politiques engagées par le Président Patrice Talon durant son premier mandat présidentiel.
Le Président Patrice Talon et sa colistière, Chabi Talata Mariam, vice-présidente de l’Assemblée Nationale du Bénin, ont déjà engagé les hostilités le vendredi dernier en animant un premier meeting au Palais des congrès de Cotonou.
La Cour constitutionnelle du Bénin a définitivement validé le 22 février trois candidatures pour la présidentielle d’avril : celles de Patrice Talon, l’ancien ministre Alassane Soumanou du parti d’opposition Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), et de Corentin Kohoué, une figure dissidente parmi les opposants.
Le climat politique était déjà très dégradé plusieurs mois avant le scrutin. En décembre 2020, l’opposition s’est collectivement insurgée contre la composition des instances chargées de l’organisation du vote, estimant qu’elle n’y était pas correctement représentée. En 2019, l’opposition, dans son ensemble, avait boycotté les élections législatives. Les principaux opposants béninois vivent aujourd’hui en exil.
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