Pascal Affi N’guessan a donné les raisons de la débâcle de l’opposition, notamment du Front populaire ivoirien (FPI), face au RHDP (parti au pouvoir), aux élections législatives du samedi 6 mars dernier.
Affi N’guessan, après la débâcle de l’opposition: « On ne gagne pas une élection quand on n’est pas présent sur le terrain »
Le scrutin législatif du samedi 6 mars 2021 en Côte d’Ivoire a été brillamment remporté par le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Sur les 249 sièges déjà pourvus, le parti du président Alassane Ouattara, a obtenu 137 sièges, s’octroyant ainsi la majorité à l’hémicycle, face à l’opposition politique qui comptabilise en tout 91 sièges.
Une déconvenue cinglante qui ne laisse pas indifférent, l’opposant Pascal Affi N’guessan et la branche du Front populaire ivoirien (FPI), placée sous sa direction.
« On ne gagne pas une élection quand on n’est pas présent sur le terrain, quand on n’est pas en contact avec les populations. Il y a des candidats qu’on ne découvre qu’à l’occasion des élections. Des candidats qui n’attendent que les élections pour apparaître dans les régions, ne peuvent pas gagner », a-t-il martelé.
Le Front populaire ivoirien (FPI) n’a recueilli que seulement deux sièges dans les 85 circonscriptions dans lesquelles des candidats du parti ont été présentés.
Poursuivant, l’ex-prisonnier de la crise post-électorale d’octobre 2020, a affirmé que le succès à une élection exige la présence sur le terrain des candidats. Ce qui a manqué, selon lui, à plusieurs candidats du FPI.
Dans l’ensemble, le scrutin de mars dernier s’est déroulé dans une atmosphère socio-politique relativement apaisée, selon les rapports des missions internationales d’observation des élections, présentes dans le pays. Le contentieux électoral vidé, a permis l’invalidation, par le Conseil constitutionnel, des résultats proclamés dans 4 circonscriptions électorales.
De nouvelles élections seront organisées à «une date ultérieure» dans ces quatre circonscriptions, ainsi qu’à Tortiya (nord) et à Séguela (nord) où le Premier ministreHamed Bakayoko avait été élu peu avant son décès. «En conséquence, sont déclarés définitivement élus, les candidats dont l’élection n’a pas été annulée par le Conseil constitutionnel», a fait savoir la CEI.
Pour la première fois depuis dix ans, le PDCI de Henri Konan Bédié, le FPI d’Affi N’guessan, EDS de Laurent Gbagbo, l’ UDPCI de l’ancien ministre Mabri Toikeusse et le RHDP du président Ouattara, ont participé à ces législatives, laissant espérer qu’elles permettent d’apaiser la vie politique d’un pays à l’histoire récente marquée par de fortes tensions et des violences électorales.
Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a annoncé, mercredi, lors du Conseil hebdomadaire des ministres, que la rentrée solennelle de l’Assemblée nationale, est prévue le 1er avril et celle du Sénat, le 13 avril.