Lors du dernier conseil des ministres, du 24 mars, Alassane Ouattara a dissout l’équipe gouvernementale en place et annoncé la nomination d’un nouveau gouvernement ivoirien avec un nouveau Premier ministre. Mais en attendant l’effectivité de cette décision, les tractations vont bon train à propos des personnalités pressenties pour intégrer cette équipe, apprend-on de Africa Intelligence.
Nouveau gouvernement ivoirien : Voici les noms qui circulent
À la suite du décès du Premier ministre Hamed Bakayoko, le Président de la République, Alassane Ouattara, a nommé Patrick Achi en qualité d’intérimaire du chef du gouvernement, avant de finalement dissoudre ce gouvernement, le mercredi dernier.
En Conseil des ministres, le chef de l’État avait annoncé la nomination, les jours à venir, d’un nouveau Premier ministre, ainsi que la mise en place d’un nouveau gouvernement ivoirien.
Le Président ivoirien avait toutefois enjoint à son futur PM que la proposition de probables membres du gouvernement, devrait obéir à un renouvellement générationnel.
Aussi, pour la constitution de cette nouvelle équipe gouvernementale « rajeunie », les tractations sont-elles en cours au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti présidentiel) et d’autres partis politiques de l’opposition.
Mais dans la presse ivoirienne de ce vendredi, le confrère Soir Info n’a pas manqué de s’interroger : « Dissolution du gouvernement, pourquoi Ouattara n’a pas reconduit Patrick Achi ? »
Cette interrogation ouvre bien les lucarnes de l’incertitude qui tourne autour de la formation de ce gouvernement. Le confrère Africa Intelligence confirme toutefois que le Président Ouattara a déjà « acté la reconduction de Patrick Achi à la Primature ».
Le confirmant ainsi après la période d’intérim assuré en l’absence d’Hamed Bakayoko. Le Directeur de Cabinet du Président Ouattara, Fidèle Sarassoro, est quant à lui pressenti pour succéder à Patrick Achi, au Secrétariat de la Présidence, avec en prime, rang de ministre.
Pour la succession d’Amadou Soumahoro à la présidence de l’Assemblée nationale, les noms d’Adama Bictogo, Anne-Désiré Ouloto et Kandia Camara circulent.
Gilbert Koné Kafana ayant perdu les législatives à Yopougon face à Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo.
Pour la Grande Chancellerie de l’Ordre national, le nom de l’actuel ministre de l’Éducation nationale, Kandia Camara, est également évoqué pour succéder à l’octogénaire Henriette Dagri Diabaté.
Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du Développement rural, Kobénan Kouassi Adjoumani, par ailleurs porte-parole du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), ainsi que Raymonde Goudou Koffi, ministre de la Culture et de la Francophonie, sont cités pour remplacer le défunt Charles Koffi Diby à la présidence du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC).
À propos des postes ministériels à proprement dits, le locataire de la Présidence ivoirienne met un pont d’honneur à procéder à un « renouvellement générationnel », et il y tient particulièrement.
Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes; Sidi Tiémoko Touré, ministre de la Communication, et Abdourahmane Cissé, tous des quadragénaires, pourraient davantage conforter leurs positions au sein du nouveau gouvernement ivoirien annoncé.
Qu’en sera-t-il de Kouadio Konan Bertin dit KKB, ministre de la Réconciliation nationale, par ailleurs ancien président des jeunes du PDCI-RDA, qui a intégré le gouvernement à la suite de la présidentielle d’octobre 2020, à laquelle il était candidat ?
À noter que de persistantes rumeurs à Abidjan font état de l’entrée de certains cadres de l’opposition au sein du Gouvernement de Côte d’Ivoire. Ce qui pourrait assurément favoriser la réconciliation tant attendue entre les Ivoiriens.
Mais sans trop vite aller en besogne, attendons de voir si l’ancien Président Henri Konan Bédié, Président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), et l’ex-chef d’État Laurent Gbagbo, fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) et référent politique de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) donneront leur accord pour intégrer ce nouveau gouvernement. D’autant plus qu’ils contestent le troisième mandat d’Alassane Ouattara.