L’ Intelligence artificielle est l’ensemble des théories et des techniques développant des programmes informatiques complexes capables de simuler certains traits de l’intelligence humaine (raisonnement, apprentissage…). L’ Intelligence artificielle (IA) bouleverse énormément les sociétés et impacte la vie des êtres humains dans la gestion des données et de l’innovation. Conscient que l’IA va bouleverser le quotidien tant au niveau des modes de vie que du travail, le samedi 20 mars 2021, le Groupe école ASP a initié un panel d’experts sur le thème « Enjeux économiques, culturels et éducatifs de l’ intelligence artificielle en Afrique noire ».
Un panel d’experts du système de l ’Intelligence artificielle, à Abidjan
Comment l’Afrique et particulièrement la Côte d’Ivoire se préparent-elles face aux différents enjeux sociaux de l’ Intelligence artificielle ? C’est autour de cette problématique que des experts ont échangé le samedi 20 mars 2021 au cours d’un panel qui s’est tenu à l’Hôtel Belle Côte à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
Le premier panel qui a porté sur l’Intelligence artificielle et big data a été l’occasion pour les panélistes de se pencher sur les opportunités liées à l’IA au big data dans le contexte africain, les besoins en ressources humaines pour le développement de l’IA et du big data en Afrique, mais aussi l’impact de l’ Intelligence artificielle et du big data dans les curricula de formation des cadres africains.
« En termes de besoin en ressources humaines, dans le big data, il faut posséder les données. En Afrique, les structures administratives ont tendance à garder ces données. Les chercheurs ont du mal à évoluer dans leur travail. Il faut que les autorités mettent les données à la disposition des chercheurs », a recommandé Dr N’guessan Andji Diane, ingénieur des médias à l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC) polytechnique, spécialiste de l’IA.
Le second panel a tourné autour de la monétique et finances publiques. Il est ressorti des échanges, que la modernisation de l’administration ivoirienne fait appel à l’Intelligence artificielle et le big data. Secongo Clotchor, le parrain de cette cérémonie de data scientist, a laissé entendre qu’étant donné que les Africains n’ont pas été au rendez-vous de la révolution industrielle, il convient de poser un diagnostic clair de la situation des intelligences artificielles en Afrique.
Concernant le 3e panel, il avait pour thème « culture et éducation et afrocentricité ». Notons que l’afrocentricité est une association qui a pour objet de mettre l’Afrique au centre du développement des Africains eux-mêmes. Elle estime que la spiritualité est fondamentale pour la réaffirmation de soi de l’Africain. Les panélistes ont montré les forces de la culture africaine pour le développement des connaissances scientifiques et technologiques, mais également l’apport des Africains et afro-descendants dans les sciences et les technologies.
Intelligence artificielle : Un module de formation voit le jour
« Nous sommes dans l’innovation et nous avons développé des cycles ingénieurs en intelligence artificielle, en monétique et finance publique et il était donc important de faire connaître ces formations aux publics », s’est prononcé Amani Jean, le directeur du Groupe école ASP, qui annonçait ainsi un programme d’astro-neterologie englobant toutes les matières afrocentriques contenues dans les formations et de data-afrologie, l’ingénierie des données qui forment le cœur du big data, de l’IA, de la statistique et de l’informatique.
Le Groupe école ASP offre trois cycles d’ingénieur, notamment les diplômes d’ingénieur statisticien-informaticien (ISI), ingénieur en intelligence artificielle et big data (IABD), ingénieur en monétique et finances publiques (IMFP). « La particularité de nos formations d’ingénieur réside dans le fait qu’elles sont conçues pour offrir une excellente maitrise du paradigme africain. Ces cursus sont des formations à la fois technique et afro-centrées de très haut niveau », a soutenu Amani Jean.