Le Général Bombet Denis est passé de vie à trépas, le 17 mars dernier. Profondément meurtri par cette disparition, le chef de sécurité de la garde rapprochée de l’ancien ComTer de l’armée ivoirienne a tenu à rendre un vibrant hommage à son ex-patron.
Hommage à Bombet Denis : « Mon général, nous te prenons comme notre père biologique »
Sept (7) jours à peine, après le décès du Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, par ailleurs ministre de la Défense, Député de Séguéla et Maire de la Commune d’Abobo, qu’un autre malheur vient frapper l’armée ivoirienne. Il s’agit du décès du Général à la retraite, Bombet Denis, ancien chef d’état-major de l’Armée de terre (ComTer) des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) sous l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Décès survenu, le 17 mars 2021, à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
Avec cet autre décès, la Côte d’Ivoire perd un valeureux haut gradé de l’armée ivoirienne. Un militaire de métier, qui aura su faire montre de sa dextérité et son courage pour la défense de son pays. Et ce sont d’ailleurs ses proches collaborateurs, qui ont tenu à donner le ton des hommages à leur désormais ancien chef. Outre les abondantes larmes versées à l’annonce du décès du général Bombet, malade de longue date, l’Adjt DYS, Chef de sécurité de la garde rapprochée du général, a exprimé sa profonde affliction.
« Mon Général, moi, en tant que chef de sécurité de ta garde rapprochée depuis 2000, à ta nomination à la tête des forces terrestres, nous étions toujours à ton service et restés toujours fidèle à toi », a déclaré la sentinelle du général Bombet, avant d’ajouter : « Merci papa pour les enseignements de la vieille école que tu nous as enseignée. Nous avions été enrichis, et nous avons bénéficié de ton savoir et de tes expériences de la vie pour pouvoir affronter toutes difficultés de la vie et même la vie professionnelle. »
Poursuivant, le garde du défunt général a laissé exprimer sa profonde affliction : « Mon Général, nous avons appris beaucoup auprès de toi. Tu as été un père pour nous et non chef. La douleur de ta disparition, c’est nous ta garde rapprochée qui la supportons parce qu’on était plus rapproché de toi que de nos propres parents. Au point de te prendre comme notre père biologique. Mon général, tu es resté à jamais dans notre mémoire. Que ton âme repose en paix! »
La famille de général Bombet Denis est en pleine concertation afin d’établir le programme des obsèques de l’illustre disparu.
Nous y reviendrons.
Les épreuves, le ciment de la réconciliation entre Ivoiriens
À noter que le peuple ivoirien est durement éprouvé ces dernières années. De nombreuses personnalités, et non des moindres, sont passées de vie à trépas. Trois Présidents du Conseil économique et social (CES), Charles Koffi Diby, Laurent Dona Fologo et Zadi Kessy Marcel; deux Premiers ministres, Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko; des religieux, des militaires et autres personnalités, publiques comme anonymes, sont décédées.
Toute la classe politique ivoirienne, notamment le Président Alassane Ouattara, président de la République, président du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), l’ancien président Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), l’ex-chef d’État Laurent Gbagbo, fondateur du Front populaire ivoirien (FPI et son filleul Charles Blé Goudé, ancien leader de la galaxie patriotique, tous deux acquittés devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, l’ex-Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion, et bien d’autres acteurs de la scène politique ivoirienne sont tous meurtris par les difficultés que traverse la Côte d’Ivoire.
En pareille occurrence, il paraît impérieux pour le camp Ouattara, le camp Bédié, le camp Gbagbo et bien d’autres Ivoiriens restés à équidistance des obédiences politiques, d’accorder leurs violons pour le sursaut national et la réconciliation nationale, dont Hamed Bakayoko, ancien chef du gouvernement, était le maître artificier, ces derniers mois.