Samba David et la Coalition des indignés demandent la libération immédiate des leaders de la société civile et autres militants de l’opposition arrêtés lors de la crise électorale de 2020.
Samba David: « Notre justice ne peut pas maintenir des jeunes ivoiriens en prison alors que les responsables politiques ont tous été libérés »
Dans une déclaration publiée ce dimanche 14 mars 2021, Douyou Nicaise, alias Samba David, est monté au créneau pour exiger des autorités ivoiriennes la libération de tous les détenus de la dernière crise électorale traversée par la Côte d’Ivoire entre août et novembre 2020.
À ce jour, ce sont plus d’une centaine de jeunes ivoiriens dont des leaders de la société civile, qui croupissent depuis des mois; et ce, sans jugement dans les prisons ivoiriennes.
Il est reproché à ces derniers, leur participation aux violences survenues lors de la présidentielle controversée d’octobre 2020.
« Notre justice ne peut pas maintenir des jeunes ivoiriens en prison alors que les responsables politiques ont tous été libérés. La justice doit être la même pour tous les citoyens », a clamé l’activiste de la société civile.
« C’est pourquoi, nous demandons ici et maintenant la libération de Pulchérie Gbalet, de Koua Justin, de Djehi Cyrille et de tous les jeunes ivoiriens détenus dans ce cadre », a-t-il poursuivi.
Lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020, l’opposition politique avait lancé un mot d’ordre de désobéissance civile pour contre la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara.
L’exécution de ce mot d’ordre avait donné lieu à de violents événements, faisant au moins 85 morts, près de 500 blessés et d’importants dégâts matériels.
Arrêtés suite à la mise en place du Comité national de transition (CNT), un organe destiné à remplacer le président élu Alassane Ouattara; Pascal Affi N’guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI); et Maurice Kacou Guikahué, le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), ont tous les deux, été libérés à la suite du dialogue politique initié en décembre 2020 entre le pouvoir Ouattara et l’opposition.
« Il est inconcevable de détenir encore toutes ces centaines de jeunes qui ont appliqué le mot d’ordre de ces politiques (…) Parmi eux, on compte déjà des morts et des personnes marquées à vie. Alors que tous les leaders politiques qui ont appelé à défendre la constitution ivoirienne qui était violée par le chef d’état sortant Alassane Ouattara, sont en liberté », s’est révolté Samba David.