Le chanteur congolais Ferré Gola, de son vrai nom Hervé Gola Bataringe, signe son grand retour avec un double album CD consacré à la rumba et à la musique urbaine, a annoncé Jeune Afrique.
Ferré Gola: Le Chanteur insatiable, se lance dans les affaires
Hervé désormais surnommé Ferré Gola aux côtés de Werrason et Wenge Musica, prévoit la sortie de deux albums à la fin du mois de mars.
Considéré comme la force tranquille de la rumba, Ferré Gola, interprète du tube “100 kilos”, n’a pas donné de détails sur la date exacte de la sortie de ces opus.
Dynastie, le premier opus sera dédié à la rumba et rassemblera les artistes issus de Wenge Musica où il a fait ses premières armes.
Ses invités pourraient également venir des Marquis de Maison Mère, groupe monté avec des anciens sociétaires de l’orchestre dirigé par Werrason.
Le second dans le coffret, baptisé Harmonie serait destiné à un public international où des collaborations avec des ténors de la scène francophone comme Gims et Josey, sont attendues.
L’interprète congolais pourrait également s’associer à la Kényane Victoria Kimani, qui l’avait invité l’an dernier pour un featuring.
Ferré Gola qui était jusqu’ici focalisé sur la rumba, a pris ces derniers mois un autre virage et serait en quête d’une audience internationale.
En septembre 2020, l’artiste avait surpris avec « Regarde-Moi », un titre inédit accompagné d’un orchestre symphonique. « Pour moi, ce virage lyrique était un nouveau challenge, en suivant l’exemple de Pavarotti (populaire chanteur d’opéra italien disparu en 2007), j’ai voulu développer une autre dimension de mon art », se défend le musicien.
Ferré Gola a été repéré et recruté à l’âge de dix-neuf ans par Werrason au sein du groupe Wenge Musica et en est la dernière recrue avant la dislocation du groupe en décembre 1997.
Le jeune Hervé est désormais surnommé Ferré qu’il adoptera comme nom de scène. Aux côtés de Werrason, il se popularise ensuite au sein du nouveau groupe Wenge Musica Maison Mère notamment avec la chanson Vita-Imana parue sur l’album du groupe Solola Bien sorti en 1999.
En 2004, avec Bill Clinton Kalonji et J.D.T. Mulopwe, il fonde le groupe Les Marquis de Maison-Mère et signe trois titres dont le tube 100 kilos sur leur premier et unique album Miracles. Le groupe se sépare l’année suivante.
En 2005, il effectue un bref passage d’une année au sein de l’orchestre Quartier Latin de Koffi Olomidé. Avec ce dernier, il chante en duo sur le remix de la chanson Silivi et signe le titre Insecticide dans l’album Danger de mort paru en 2006.
Il suit Werrason dans le groupe « Wenge Musica Maison Mère », alors que JB Mpiana crée de son côté le groupe « Wenge BCBG Les Anges Adorables ».
Ferré restera dans le groupe de Werrason de 1997 jusqu’en 2004. Il prit le poste de chef d’orchestre dans le groupe « Wenge Musica Maison Mère » dans les années 2000 juste après la démission du guitariste « Christian Mwepu ».
Participant à tous les albums du groupe sortis lors de cette période, dont l’album Solola Bien, dont Ferre compose et interprète la chanson « Vita-Imana », il quitte le groupe en 2004 pour en fonder un autre, « Les Marquis de Maison Mère ».
Après des années de long succès dans Wenge Musica Maison Mère sans parler des départs comme celui du fondateur Didier Massela et aussi d’Adolphe Dominguez qui était parti fonder son orchestre « Wenge Tonya Tonya », c’est en 2004 que Ferre Gola aussi mènera une rébellion pour quitter Werrason & Wenge Musica Maison Mère, puis il quitte en compagnie de ses coéquipiers comme Jus-d’été Mulopwe, Bill-Clinton Kalondji, Serge Mabiala, Japonais Maladi, Picass Mbayo & Mimiche Bass pour monter un groupe qui aura pour nom Les Marquis de Maison Mère.
Ferré Gola: « J’aimerais bien créer aussi ma marque de vêtements »
Chanteur insatiable, auteur, compositeur et producteur, celui qu’on a baptisé « Chair de Poule », cumule les casquettes. « Et j’aimerais bien créer aussi ma marque de vêtements », confie Ferre Gola au média français.
L’homme à la bague maousse en forme de crâne incrustée de diamants (« des vrais », n’ose prononcer le nom de ses principaux rivaux, Fally et Koffi Olomidé, qui se disputent le titre de roi de la rumba depuis la disparition brutale de Papa Wemba.
Quant aux éléments les plus prometteurs de la nouvelle génération, il citera Rebo Tchulo (une artiste de son écurie qui a « une belle voix, un beau physique ») et Innoss’B.
Malgré la pandémie qui l’a amené à renoncer à de nombreuses dates, il a joué les 12 et 13 février au Palais de la culture et à l’Hôtel Ivoire d’Abidjan. Et surtout, il travaille à la reformation de Wenge Musica Maison Mère.
Plusieurs nouveaux titres sont, assure-t-il, d’ailleurs déjà enregistrés. Un événement que les fans attendaient depuis longtemps