La Côte d’Ivoire est à nouveau en deuil. Le Premier ministre Hamed Bakayoko est décédé, ce mercredi 10 mars 2021, en Allemagne où il avait été évacué quatre jours plus tôt. Alassane Ouattara, le président ivoirien, est totalement effondré par la mort de son autre chef de gouvernement de gouvernement.
Alassane Ouattara révèle ce qui a tué Hamed Bakayoko
30 juillet 2020, Hamed Bakayoko succédait à Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre de Côte d’Ivoire décédé à la suite d’un infarctus en plein Conseil des ministres. Et ce, à son retour à Abidjan après un séjour médical de deux mois en France. Le Chef d’État ivoirien, Alassane Ouattara, dont c’était le dauphin désigné au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) pour la présidentielle 2020, était quasiment inconsolable après le décès de son fils. Après un deuil national et un hommage appuyé au Lion du Poro, le locataire de la Présidence ivoirienne a fait un rétropédalage pour se porter candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.
Dès sa nomination à la primature, Hamed Bakayoko a mis un point d’honneur à organiser le scrutin présidentiel, sans oublier de prendre son bâton de pèlerin pour apaiser les tensions sociopolitiques qui avaient cours à travers la Côte d’Ivoire. Même après l’ébullition de la scène politique ivoirienne liée aux contestations de l’opposition à un troisième mandat du président Ouattara, c’est encore Hambak, comme l’appellent ses proches, le patron de la primature ivoirienne, qui a rassemblé la classe politique ivoirienne afin d’entamer un dialogue politique.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien Président Henri Konan Bédié, le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex-chef d’État Laurent Gbagbo, ainsi que la société civile, était face à des membres du gouvernement de Côte d’Ivoire pour entamer la réconciliation et la paix des braves. Dialogue qui a abouti à mettre un terme au conflit ivoirien et à organiser les élections législatives dans un climat relativement apaisé.
Évacué en France, le 18 février 2021, le Golden Boy a été transféré en urgence en Allemagne dans la matinée du 6 mars dernier. Son état de santé s’étant brusquement dégradé ces derniers jours. Après un black-out des autorités ivoiriennes sur la santé du ministre de la Défense, par ailleurs maire de la commune d’Abobo, l’on apprend finalement que le patron du gouvernement ivoirien souffrait d’un cancer en phase terminale.
Notre pays est en deuil.
J’ai l’immense douleur de vous annoncer le décès du Premier Ministre, Hamed Bakayoko, Chef du Gouvernement, Ministre de La Défense, ce mercredi 10 mars 2021, en Allemagne, des suites d’un cancer. pic.twitter.com/IfImVNdlho— Alassane Ouattara (@AOuattara_PRCI) March 10, 2021
« J’ai l’immense douleur de vous annoncer le décès, du Premier Ministre, Hamed Bakayoko, Chef du Gouvernement, Ministre de la Défense, ce mercredi 10 mars 2021, en Allemagne, des suites d’un cancer », a déclaré le chef de l’État de Côte d’Ivoire, dans un communiqué dont Afrique-sur7 a reçu copie. Puis, il ajoute : « Je rends hommage au Premier Ministre, Hamed Bakayoko, mon fils et proche collaborateur, trop tôt arraché à notre affection. »
Poursuivant, le premier citoyen vante les mérites de son autre Premier ministre qui vient de décéder, sept (7) mois deux (2) jours après la disparition de son prédécesseur : « Le Premier Ministre Hamed Bakayoko a servi la Côte d’Ivoire avec dévouement et abnégation. C’était un grand homme d’État, un modèle pour notre jeunesse, une personnalité d’une grande générosité et d’une loyauté exemplaire. »
« Je voudrais, au nom du Gouvernement et en mon nom personnel, présenter mes condoléances les plus émues à son épouse, à ses enfants, à la grande famille Bakayoko, à toutes les familles alliées ainsi qu’à l’ensemble des Ivoiriens », a conclu le président Alassane Ouattara.