La Commission électorale indépendante (CEI) a rendu publique la liste des 254 députés déclarés provisoirement élus à l’issue des législatives du samedi 6 mars 2021.
Législatives 2021: Le RHDP vainqueur mais sans la majorité absolue (CEI)
En Côte d’Ivoire, le scrutin législatif du samedi 6 mars 2021 a livré son verdict. Le parti au pouvoir RHDP obtient la majorité face à ses adversaires du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dirigé par Henri Konan Bédié, et de EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté) de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo.
Sur les 254 sièges désormais pouvus de l’Assemblée nationale, le RHDP du président Alassane Ouattara a en raflé à lui tout seul, 137 contre 91 pour toute l’opposition réunie. Parmi les partis d’opposition, la coalition PDCI-EDS née du rapprochement entre les deux anciens chefs d’ Etat, Bédié et Laurent Gbagbo, a recueilli 50 sièges; le PDCI obtient à lui seul, 23 sièges; et EDS, 8, soit un total de 81 députés en tout pour la coalition.
Le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’guessan et ses alliés de l’ UDPCI dirigée par Albert Mabri Toikeusse et le COJEP de Charles Blé Goudé, comptabilisent une dizaine de sièges dont seulement deux pour le FPI. Au regard de ces résultats provisoires donnés par la CEI, le RHDP s’en sort certes majoritaire, mais perd la majorité qualifiée des deux tiers qu’il possédait depuis les dernières législatives de décembre 2016, avec ses 167 élus.
Le taux de participation de ces législatives à un tour, s’élève à 37,88 %, selon l’organe dirigé par le magistrat hors hiérarchie, Coulibaly Kuibiert. Selon EISA-Centre Carter et l’Union africaine, des observateurs internationaux, ces élections se sont déroulées dans un contexte socio-politique relativement apaisé, contrairement à la dernière élection présidentielle boycottée par l’opposition.
Henri Konan Bédié et ses soutiens de l’opposition, dont l’ancien chef du Parlement ivoirien, Guillaume Soro, avaient lancé un mot d’ordre de désobéissance civile pour protester contre la candidature jugée illégale du président Alassane Ouattara à un troisième mandat présidentiel. Le contexte apaisé dans lequel se sont déroulées ces élections législatives, est une grande première pour la jeune démocratie ivoirienne, après deux décennies de crise.
La Côte d’Ivoire est parvenue ainsi à organiser une élection sans incidents majeurs, à la grande satisfaction des responsables de la Commission électorale.