Le ministre Sidi Touré, tombé à Béoumi, félicite Me Blessy Jean-Chrysostome, candidat du PDCI aux législatives du 6 mars 2021.
Sidi Touré félicite Me Blessy: « Le peuple de Béoumi a exprimé sa voix dans les urnes »
L’Enseignant-avocat Me Blessy Jean-Chrysostome est en route pour l’Assemblée nationale, mandaté par les populations de la ville de Béoumi, après un vote sanction contre le ministre Sidi Tiemoko Touré à l’issue des élections législatives du samedi.
Le ministre de la Communication et des médias, par ailleurs porte-parole du gouvernement, a tenu à féliciter son adversaire politique pour sa victoire tout en promettant de continuer à travailler pour le département de Béoumi.
“La démocratie reste et demeure l’expression de la voix du peuple. Le samedi 06 mars 2021, le peuple de Béoumi a exprimé sa voix dans les urnes. Le choix est différent de celui d’il y a cinq ans. Nous tenons donc à ce stade du processus électoral, à adresser toutes nos félicitations à nos frères, Maître BLESSY Jean-Chrysostome et Joachin N’Guessan, du PDCI pour leur victoire… Nous rassurons nos frères et sœurs de notre engagement entier et indéfectible à continuer de travailler pour la construction et le développement de notre beau département”, a indiqué Sidi Touré.
Témoignant sa reconnaissance à ses sœurs et frères de Béoumi, le porte-parole du gouvernement et candidat sortant, a souligné avoir travaillé dans l’intérêt des populations de Béoumi, suite à la confiance qui lui été accordée en l’elisant député de la circonscription à l’Assemblée nationale depuis 2016.
“Nous vous en serons toujours reconnaissants pour cette confiance et cette marque d’affection. Notre équipe et nous tenons à dire merci à toutes les personnes qui ont cru en nous et en notre projet”, à ajouté le ministre.
Législatives Béoumi: Perdant, Sidi Touré félicite Me Blessy, filleul de Bédié
Impliqué dans la vie socio-politique de la ville de Béoumi depuis qu’il était étudiant, Me Blessy, investi candidat du PDCI avait perdu en 2016 face au ministre d’Alassane Ouattara alors que le parti d’Henri Konan Bédié se séparait peu à peu de l’Alliance RHDP.
Délégué communal du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) dont il est l’un des avocats, c’est naturellement que Henri Konan Bédié accepte sa candidature pour représenter le parti à l’hémicycle pour les élections législatives ivoiriennes de 2021 dans ladite circonscription.
Fidèle à son parti le PDCI-RDA, son père, Blessy N’guessan a été le premier député de Béoumi, du temps où le Président Félix Houphouët-Boigny nommait les Parlementaires ivoiriens. Le père a occupé ce poste jusqu’à sa mort, le 1er juin 1984. La mère, Blessy Monique quant à elle, fut la première présidente de l’Union des femmes du PDCI-RDA (UFPDCI) de la localité.
Béoumi, épicentre d’affrontements communautaires
Sous pression internationale après la présidentielle du 31 octobre 2020, le chef de l’Etat contesté Alassane Ouattara a rencontré son principal opposant, Henri Konan Bédié, pour tenter d’apaiser les tensions dans le pays. Un premier pas après trois mois d’affrontements dans le pays, qui rappellent la crise post-électorale de 2010-2011.
Dans la matinée du mercredi 15 mai 2019, la ville de Béoumi, située au centre de la Côte d’Ivoire, avait été le théâtre de violents affrontements entre des communautés autochtones Baoulé-Kôdêh et allochtones Malinké.
En effet, une altercation entre un Malinké et un Kôdê, respectivement chauffeur de véhicule de transport en commun et conducteur de moto-taxi, a viré à un conflit intercommunautaire. Selon le WANEP, ces violences auraient été amplifiées par la rumeur de la mort du conducteur de moto-taxi qui aurait succombé à ses blessures causées par des coups de machettes du chauffeur de véhicule de transport en commun.
Informés, des membres de la communauté de la victime dont majoritairement des jeunes ont décidé de le venger en s’attaquant aux malinkés qui ont riposté. Le bilan des affrontements à la date du jeudi 16 mai, selon les autorités administratives, avait fait état de trois (03) morts, quarante (40) blessés et de nombreux dégâts matériels (plusieurs magasins, maquis, motos incendiés), plusieurs personnes déplacées dans les campements et dans la forêt.
Quelques mois plus tard, début novembre 2019, de nouveaux affrontements intracommunautaires entre populations baoulé et malinké, ont fait quatorze morts, une centaine de blessés et 500 déplacés.