Des responsables de la société civile ont animé lundi 8 mars 2021, une conférence de presse au quartier général du maire de la commune de Marcory, Aby Raoul, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) aux élections législatives du samedi 6 mars dernier.
Hold-up électoral à Marcory : Des responsables de la société civile prennent position
Ces responsables d’organisations et d’associations de la société civile, ont, à l’occasion, dénoncé la tentative de « hold-up électoral » en cours à Marcory, une commune située dans le d’Abidjan.
À les en croire, les résultats consolidés au siège local de la commission électorale indépendante, ne concorderaient nullement avec ceux contenus dans les différents PV de bureau de vote, remis aux représentants des candidats.
« Quand on fait le décompte des résultats que nous avons en notre possession, selon nos procès-verbaux, nous obtenons 9308 voix, FPI 608 voix, LCEP 49 voix, indépendants 161 voix et le RHDP 7799 VOIX. C’est ce que nos procès verbaux nous donnent et c’est ce que tous les procès verbaux de tous les candidats doivent pouvoir donner », a expliqué Ivan Mederic Dago, directeur adjoint de campagne en charge de la Société civile.
« C’est vers 2 h du matin qu’on nous donne certains résultats qui ne concordent pas avec ceux contenus dans nos procès verbaux (…) La CEI locale est venue avec une compilation déjà faite qui nous donne perdant. 6000 voix ont été ajoutées aux voix de nos adversaires, ce qui fait qu’ils nous dépassent de 4000 voix », a poursuivi M. Dago.
Et de demander à la CEI de fournir la preuve tangible de ces résultats qu’elle a publiés. « Nous demandons une seule chose. On veut voir les procès-verbaux qui attestent des 6000 voix accordées à nos adversaires et c’est tout (…) Nous demandons que la CEI qui a proclamé les résultats, nous donne les preuves tangibles de ces résultats; qu’elle nous donne des preuves qui concordent avec ces résultats qu’elle a publiés », a-t-il lâché.
Ivan Médéric Dago a par ailleurs annoncer la saisine très prochaine du juge constitutionnel. « Nous allons introduire un recours auprès du Conseil constitutionnel pour que le droit soit dit. Nous avons fait constater cette élection par un huissier de justice; toutes les irrégularités ont été notifiées par un huissier de justice. Raison pour laquelle nous nous disons sereins. Nous sommes dans la vérité », a-t-il annoncé.
Le directeur adjoint de campagne chargé de la société civile avait à ses côtés, Adou Jerôme de la COAMA, Yavo Bebou de l’ Union des transporteurs de Marcory, Oupo Moïse de la jeunesse communale, et Mme Kobenan de l’ Association des femmes.
Tous ont crié leur indignation et demandé à la CEI de prendre ses responsabilités et de rétablir la vérité sortie des urnes.
« Nous savons le travail que nous avons abattu pour obtenir la victoire que les gens veulent nous arracher (…) Nous n’allons pas accepter que notre victoire soit volée », ont-ils prévenu.