L’ancien chef du Parlement ivoirien, Guillaume Soro a réagi suite à la disparition soudaine d’ Hamed Bakayoko, le Premier ministre ivoirien, le mercredi 10 mars 2021 à Fribourg en Allemagne des suites d’un cancer.
Décès d’ Hamed Bakayoko: Guillaume Soro parle d’une grosse perte pour la Côte d’Ivoire
La Côte d’Ivoire est en deuil. Moins d’un an après le décès d’ Amadou Gon Coulibaly, l’ ancien Premier ministre ivoirien, le pays vient à nouveau de perdre l’un de ses illustres fils.
Hamed Bakayoko, le chef du gouvernement, est décédé, mercredi 10 mars 2021, en Allemagne des suites d’un cancer. Une disparition soudaine qui ne laisse personne indifférent dans le pays.
« J’apprends avec une immense douleur le rappel à Dieu ce jour, du Premier ministre Hamed BAKAYOKO, Ministre de la Défense et Chef du Gouvernement, mon ami, mon frère. En ces moments de chagrin, mes pensées émues vont à l’endroit de Yolande son épouse et de ses enfants dont je partage le chagrin et la souffrance », a réagi Guillaume Soro.
L’ancien président de l’ Assemblée nationale de Côte d’Ivoire dit retenir de l’illustre disparu, l’image d’un homme généreux, ouvert et proche de ses concitoyens.
« Je m’incline devant la douleur du Worodougou qui, avec cette disparition, perd l’un de ses cadres les plus éminents. Je partage le deuil sincère du peuple ivoirien qui garde de l’illustre disparu, qui fut longtemps mon proche collaborateur et conseiller spécial, l’image d’un homme généreux, ouvert et proche de ses concitoyens », a témoigné l’ancien chef de la rébellion armée des Forces nouvelles.
Les deux hommes, faut-il le rappeler, ont été de très proches collaborateurs d’abord sous l’ère Laurent Gbagbo, alors que Guillaume Soro occupait le poste de Premier ministre, puis sous Alassane Ouattara, l’actuel président ivoirien.
Mais des divergences politiques vont les pousser chacun, à emprunter des chemins différents. « Les circonstances de la vie hélas nous ont conduit à emprunter des parcours politiques différents, opposés et quelquefois conflictuels mais nous avons su, par-dessus tout, garder et préserver notre fraternité et notre affection réciproques. Sa disparition constitue une perte pour notre pays », se désole l’ancien chef rebelle.
Député de Séguéla (nord de la Côte d’Ivoire) et maire de la commune populaire d’Abobo à Abidjan, le Golden boy était parvenu, en décembre 2020, à réunir sur une même table de discussion, pouvoir et opposition politique afin de trouver un accord de paix après la tumultueuse présidentielle d’octobre, ayant occasionné morts d’hommes, des blessés et d’importants dégâts matériels.
Ce sont les recommandations sorties de ce dialogue politique, qui ont permis à la Côte d’Ivoire de connaître le 6 mars dernier, ses premières élections législatives inclusives, transparentes et sans violence.