L’affaire Ousmane Bamba – Réné Yédiéti n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets. Depuis 2017 que cette affaire est pendante à la justice, Afrique-sur7 a réussi à avoir en exclusivité, le témoignage d’un des protagonistes clés dans cette affaire, à savoir Ousmane Bamba qui se livre sans faux-fuyants.
Ousmane Bamba: « Réné Yédiéti et moi-même avions cosignés toutes les sommes d’argent retirées sur le compte de la société ECOM »
Quelle est cette affaire judiciaire qui vous oppose à Monsieur RENE YEDIETI ?
Tout d’abord, je vous remercie de me permettre de donner ma part de vérité. Pour répondre à votre question, il faut noter qu’il ne s’agit pas d’une affaire mais de deux (02) affaires totalement distinctes qui n’ont rien en commun. En effet nous avons d’une part l’affaire ECOM et d’autre part l’affaire ALAP CI. Dans l’affaire ECOM, je suis associé à Monsieur RENE YEDIETI à hauteur de 50% chacun. Dans l’affaire ALAP CI, RENE YÉDIETI et moi sommes associés à Monsieur PATRICK ATLAN à environ 33% chacun. De quoi s’agit-il dans l’affaire ECOM ? Dans cette affaire Monsieur RENE YEDIETI m’a accusé d’avoir détourné 10 milliards de francs au sein de cette société.
Il est important de savoir comment étaient effectués les retraits d’argent sur le compte de la société ECOM. Pendant les dix (10) années d’existence de la société ECOM, Monsieur RENE YEDIETI et moi-même étions obligés d’être présents à la banque, remplir les fiches de retraits guichets pour toutes sorties de fond. Ainsi, nous avions cosignés toutes les sommes d’argent retirées sur le compte de la société ECOM. Je tiens à insister sur ce point pour dire qu’aucun centime n’a été retiré par chèque ou par un autre instrument de paiement. A chaque retrait, RENE se tenait à mes côtés au sein de la banque pour cosigner avec moi toutes les sorties d’argent sur le compte.
Voulez-vous dire que monsieur Réné Yédiéti a signé lui-même le retrait des sommes d’argent qu’il vous accuse d’avoir détournées?
C’est exactement cela. Mais mieux, lorsque le juge lui a posé la question de savoir si sa signature avait été falsifiée ? Il a répondu que je l’avais envouté (rire). Je crois même que ce sont ces propos qui ont amené le juge a inculpé RENE dans l’affaire ECOM. Sinon comment comprendre qu’un individu prenne son véhicule à plusieurs reprises pour se rendre à la banque afin de signer des retraits jusqu’à atteindre 10 milliards et prétendre par la suite que cette même somme a été détournée. Vous convenez avec moi que c’est un envouté qui a prétendu que j’ai détourné 10 milliards de francs CFA. Poussons la réflexion un peu plus loin. Les relevés bancaires de la société ECOM ont révélé un compte crédité à hauteur de 10 milliards et débité à hauteur 10 milliards. Le sérieux aurait voulu qu’il réclame les dividendes qui lui revenait. Mais hélas !!! L’ensorcelé ne pouvait pas être assez lucide pour comprendre que lui et moi n’avions pas pu détourner l’ensemble du chiffre d’affaire. Il faut retenir que l’ordonnance de non-lieu qu’il prétend avoir attaqué devant la Cour de Cassation concerne les inculpés Monsieur OUSMANE BAMBA et Monsieur RENE YEDIETI. (RIRE)
N’y a-t-il pas des non dits dans vos propos, notamment une affaire politique?
Politique !!! Peut-être. Vous savez, la politique est un terrain très sensible. Lorsqu’on décide de s’y engager, cela suppose que nous sommes prêts à accepter toutes les vicissitudes. Mais, concernant RENE, il faut retenir qu’il voulait s’accaparer mes biens.
Ah bon…
Oui dans la mesure où les 10 milliards qu’il annonçait, ont amené la justice à prendre des mesures conservatoires en émettant des interdictions bancaires et lançant des commissions rogatoires internationales afin de mettre la main sur mes biens. Mieux, un de nos amis communs m’a indiqué qu’il souhaitait mettre ma famille et moi à la rue et devenir propriétaire de mes biens. Mais fort heureusement la justice demeure lucide.
Nous avions entendu dire aussi qu’il s’agissait d’une affaire de femme. Qu’en est-il ?
Cette affaire de femme ne me concerne pas personnellement. Il s’agit de RENE YEDIETI qui a acheté un véhicule neuf pour l’offrir à l’épouse d’un ami qu’on avait en commun. Lorsque j’ai été informé, je lui ai demandé ses motivations. Il s’est mis à balbutier. Je lui ai reproché son attitude que je trouvais malsaine. C’est ainsi qu’il a indiqué à l’ami que j’ai cité plus haut qu’il m’en voulait pour lui avoir fait ce reproche.
A votre avis, qu’est-ce qui justifierait la plainte de Monsieur Réné Yédiéti contre vous?
En plus des points indiqués plus haut, je peux dire qu’il y a aussi l’affaire citée dans JEUNE AFRIQUE. Selon JEUNE AFRIQUE du 25 mars 2016, la CFAO repartait en guerre contre UBIPHARM qui avait revendu le GROUPE LIBRAIRIE DE FRANCE en 2005 à Monsieur RENE YEDIETI. A cet effet, une plainte pour abus de biens sociaux avait été introduite contre RENE YEDIETI (précédemment comptable à la librairie de France), UBIPHARM et autres qui avaient présenté la banqueroute de la LIBRAIRIE DE France afin de la revendre aisément. Je crois qu’il était certainement entrain de rechercher des fonds pour régler cette affaire et sans doute c’est pourquoi il a décidé d’ignorer les signatures effectuées par ses soins au guichet de la banque pour m’accuser d’avoir détourné la somme de 10 milliards.
Voulez-vous dire que Monsieur Réné Yédiéti est poursuivi dans une autre affaire d’abus de biens sociaux?
Ce n’est pas moi qui le dis, c’est JEUNE AFRIQUE qui le dit. (RIRE)
Ousmane Bamba: « Réné Yédiéti a répondu au juge que je l’avais envouté »
Qu’en est-il de l’affaire ALAP CI ?
Dans cette affaire, je n’ai vraiment rien de particulier à dire en dehors du fait qu’une ordonnance de non-lieu partiel a été rendue à l’égard de DOUMBIA YORO et de renvoi en police correctionnelle contre Monsieur RENE YEDIETI, Monsieur PATRICK ATLAN et ses enfants. Mes avocats m’ont indiqué que l’affaire a été appelée à l’audience du tribunal correctionnelle du 23 février 2021 dernier et renvoyée à la date du 09 mars 2021. Sachons garder confiance en notre justice. Mais, Monsieur RENE YEDIETI prétend qu’il a obtenu une ordonnance de non-lieu ? RIRE ; j’ai lu ça dans la presse, mais je crois que comme il est envouté, il doit confondre Monsieur DOUMBIA YORO et Monsieur RENE YEDIETI (RIRE).
Que répondez-vous à ceux qui considèrent votre plainte comme une vengeance?
Il faut que vous sachiez que j’ai commencé à me plaindre courant l’année 2014 lorsque j’ai dit à Monsieur RENE YEDIETI que Monsieur ATLAN nous volait. Monsieur RENE YEDIETI ayant cosigné avec Monsieur ATLAN tous les retraits, m’a demandé dans le temps de faire la preuve du vol. Sauf erreur de ma part, je crois que la vengeance est postérieure à l’acte posé, or ma demande de paiement de mes dividendes date de 2014 pendant que la plainte de RENE date de fin 2016. Je ne crois donc pas qu’on puisse parler de vengeance puisque je réclame seulement le paiement de mes dividendes depuis 2011 à ce jour.
Est-ce vrai que la Librairie de France a préfinancé ALAP CI ?
(RIRE) ça c’est la meilleure. Il faut que vous sachiez, j’ai lu ces écrits mais je ne crois pas que cela soit dit par Monsieur Réné Yédiéti. En effet, quand j’analyse ces propos, je retiens que la LIBRAIRIE DE France aurait préfinancé la société ALAP CI pendant que Monsieur PATRICK ATLAN et ses enfants volaient (Rire).
A quand la fin de ce cycle judiciaire Ousmane Bamba – Réné Yédiéti?
(Rire) Apparemment, vous commencez à vous lasser de nous (Rire). Je crois qu’il y aura dans les jours à venir l’affaire société BUROTOP dans laquelle Monsieur Réné Yédiéti a reconnu devant le juge d’instruction qu’il restait me devoir 15% des dividendes réalisées par cette société. Le HIC, c’est que moi j’entends réclamer les 50% qui me reviennent de droit à titre de dividendes et ce pendant plus de 10 années. Je crois que mes avocats ont déjà introduit une plainte relativement à cette affaire.