L’ ONG Aube nouvelle de l’ex-préfet Vincent Toh Bi Irié a dressé un bilan à mi-parcours de la campagne électorale relative aux élections législatives du samedi 6 mars 2021.
Campagne électorale : L’ex-prefet Vincent Toh Bi relève quelques incidents
Dans son bilan à mi-parcours, le président d’Aube nouvelle a relevé 9 incidents survenus lors des 4 premiers jours de la campagne électorale relative au scrutin législatif du samedi 6 mars 2021. Dans son rapport détaillé relayé sur sa page Facebook, l’ancien préfet de la ville d’ Abidjan, note des actes de vandalisme sur des affiches de campagne, survenus dans 28 circonscriptions du pays. Vincent Toh Bi fait également mention des rumeurs de fraude sur les listes électorales dans deux localités du pays. Lesquelles rumeurs, ajoute-t-il, se sont avérées infondées par la suite.
« La CEI locale et les autorités doivent promptement communiquer sur ce type de fausses nouvelles et porter la bonne information au public, car de telles rumeurs peuvent être sources de tension », a conseillé le président d’Aube Nouvelle. Autre fait et non des moindres évoqué par l’ancien directeur de cabinet du Premier ministre Hamed Bakayoko, c’est le saccage du siège du candidat Yavo Martial, un proche de Charles Blé Goudé, en lice dans la circonscription électorale d’Agboville sous-préfecture.
Dans l’ensemble, relève M. Toh Bi dans son bilan à mi-parcours, la campagne électorale se déroule plutôt bien, à l’exception d’un cas de décès accidentel, non lié à une quelconque violence volontaire. L’ancien préfet préconise toutefois aux autorités ivoiriennes et aux forces de l’ordre « la vigilance, car la campagne rentrera dans sa phase active dans les 3 derniers jours (mardi, mercredi et jeudi), avec logiquement un nombre élevé d’activités et par conséquent des risques de friction ».
L’enjeu du scrutin du 6 mars 2021 pour les deux partis, pouvoir et opposition
Plus de 1 200 candidats sont en lice dans le cadre du scrutin législatif du samedi 6 mars prochain. Contrairement à la dernière présidentielle qu’elles avaient boycottée, les formations politiques issues de l’opposition ivoirienne dite significativece participent au scrutin. Le PDCI-RDA, le FPI, EDS ou encore l’ UDPCI d’ Albert Mabri Toikeusse entendent saisir cette aubaine pour démontrer aux yeux du monde leur suprématie sur l’échiquier politique ivoirien.
L’opposition espère obtenir la majorité parlementaire afin de travailler à « réconcilier les Ivoiriens avec le retour des exilés, la libération de l’ensemble des détenus politiques et militaires, la mise en place d’un dialogue à tous les niveaux de la Nation, la réparation de tous les préjudices subis en vue de restaurer l’unité nationale en tenant compte de l’expression de nos diversités », déclarait la semaine dernière, Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire.
Du côté du RHDP, l’on entend plutôt, à travers cette élection, consolider le pouvoir du président Alassane Ouattara, réélu pour un troisième mandat présidentiel, à l’issue d’une élection décriée tant au niveau national qu’international. Pour rappel, les violences qui ont émaillé la présidentielle d’octobre 2020, ont fait au moins 87 morts, près d’un demi-millier de blessés ainsi que d’importants dégâts matériels. Le tissu social en est sorti serieusement entamé et la classe politique ivoirienne s’attèle à la ressouder, à travers des discussions engagée depuis fin decembre 2020.