La peine de mort a été prononcée ce jeudi contre Abdelmalek Hamzaoui dans le procès Hervé Gourdel, le Français décapité en 2014 par des jihadistes en Algérie.
Abdelmalek Hamzaoui nie avoir participé à l’assassinat d’ Hervé Gourdel
Ce jeudi 18 février 2021, un tribunal d’Alger a condamné à la peine de mort Abdelmalek Hamzaoui, le principal accusé jugé pour l’assassinat du Français Hervé Gourdel, un guide de haute montagne enlevé et décapité par des jihadistes en Algérie en 2014.
En revanche, les cinq accompagnateurs du guide français et un sixième prévenu poursuivis pour ne pas avoir informé à temps les autorités du rapt de Hervé Gourdel, ont tous été acquittés, selon un journaliste de l’AFP présent au tribunal.
Arrivé en ambulance, le principal accusé, Abdelmalek Hamzaoui, un ravisseur présumé, suit l’audience dans un fauteuil roulant. Il est accompagné d’une équipe médicale et surveillé par des membres des forces spéciales de la gendarmerie.
Premier interrogé par la présidente du tribunal, Abdelmalek Hamzaoui a nié avoir participé à l’enlèvement et à l’assassinat d’Hervé Gourdel. Il a affirmé qu’on l’accusait pour « boucler ce dossier et faire plaisir aux Français ».
Au total, 14 personnes étaient poursuivies dans cette affaire: huit djihadistes présumés jugés pour son rapt et sa décapitation et six autres personnes pour non-dénonciation de crime, selon un document du tribunal consulté par l’AFP.
Il avait été capturé après le drame, le membre présumé de Jund al-Khilafa ( « Les Soldats du Califat » ) affilié à l’organisation Etat islamique (EI). L’audience de Abdelmalek Hamzaoui, avait été reportée de deux semaines, à la demande de la défense, en raison de son état de santé.
Comparaissaient également jeudi devant le tribunal les cinq accompagnateurs algériens de Hervé Gourdel: Karim Oukara, Hamza Boukamoum, Oussama Dehendi, Amine Ayache et Kamel Saâdi, enlevés avec lui mais relâchés au bout de 14 heures.
Il leur est reproché d’avoir tardé à informer les autorités du rapt du Français, la non-dénonciation de crimes étant passible d’une peine allant jusqu’à cinq ans de prison.
Dans les mois suivant la mort du Français, plusieurs jihadistes avaient été tués dans des accrochages avec l’armée. Parmi eux, le chef présumé de Jund al-Khilafa, Abdelmalek Gouri, en décembre 2014, et son successeur, Bachir Kharza, en mai 2015.
La vidéo de la décapitation du guide français, diffusée quelques jours après son enlèvement, a provoqué un énorme choc en France et en Algérie.
L’armée algérienne, qui a mobilisé environ 3 000 soldats, a retrouvé la dépouille d’Hervé Gourdel le 15 janvier 2015 à une vingtaine de kilomètres du lieu de son enlèvement.