Cadre de la tendance du Front populaire ivoirien (FPI) dirigé par l’ancien président Laurent Gbagbo, Soro Seydou a regagné discrètement la Côte d’ Ivoire après 10 années passées en exil au Ghana.
Côte d’Ivoire: Soro Seydou, proche de Gbagbo, regagne Abidjan après 10 ans d’exil
Secrétaire général adjoint de l’aile dure du FPI, Soro Seydou a récemment mis fin à son exil ghanéen qui a duré près de 10 ans. De retour en Côte d’Ivoire, ce cadre du parti de Laurent Gbagbo a aussitôt regagné Korhogo, sa ville natale, où il y défendra les couleurs de la plateforme politique EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté) lors des élections législatives du 06 mars 2021.
Plus connu sous le sobriquet de Soro Coton, cet administrateur de société avait quitté clandestinement la Côte d’Ivoire au même titre que plusieurs autres pontes du régime Gbagbo, au lendemain de la chute du fondateur du Front populaire ivoirien en avril 2011. Son retour à Abidjan avait été décidé à l’issue d’une assemblée générale organisée mi-janvier dernier par la coordination du FPI en exil au Ghana, et il devait revenir en compagnie de Justin Koné Katinan, le porte-parole de l’ex-chef d’Etat ivoirien, et autres Damana Pickass.
«Les motivations de notre exil nous semblent avoir évalué favorablement. Il s’agit notamment au plan politique, de l’acquittement du Président Laurent Gbagbo par la Cour pénale internationale, depuis 2 ans. Au plan personnel, de la très forte espérance de la garantie de notre protection, sécurité par notre propre pays et non plus par le pays hôte qui a bien voulu nous assurer de sa protection durant notre période d’exil», avait expliqué Issa Malick Coulibaly, ancien ministre et ancien directeur national de campagne de Laurent Gbagbo lors de la présidentielle d’octobre 2010.
Le retour en Côte d’Ivoire de Damana Adia Pickass et Justin Koné Katinan dont les dossiers de candidatures aux législatives de mars prochain, ont été rejetés par la CEI (Commission électorale indépendante), serait, selon des sources, conditionné par les tractations actuellement menées par le Haut-commissariat des réfugiés (HCR) avec les autorités ivoiriennes.
Les exilés politiques fondent beaucoup d’espoir sur leur retour au pays, surtout depuis l’acquittement en janvier 2019 de leur leader Laurent Gbagbo, initialement accusé de crimes de guerre, crimes contre l’humanité par la CPI. Depuis sa réélection à un troisième mandat présidentiel, le chef de l’Etat Alassane Ouattara ne cesse de montrer des gages en faveur du retour de son prédécesseur à la présidence de la République.
Après lui avoir octroyé ses deux passeports (ordinaire et diplomatique), les tractations vont bon train pour le retour en Côte d’Ivoire de Gbagbo et de son filleul Charles Blé Goudé.