Alphonse Djédjé Mady, candidat aux élections législatives du 6 mars 2021 dans la circonscription de Saioua-Nahio, au nom du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a pour ambition d’apporter un nouveau souffle à l’Assemblée nationale ivoirienne.
Bédié se rétracte et choisit Djédjé Mady
Courant janvier 2021, Alphonse Djédjé Mady a fait acte de candidature pour les élections législatives. Le député sortant de Saioua a déposé son dossier au siège de la Commission électorale indépendante (CEI), sis à Abidjan II Plateaux. À la surprise générale, le président du conseil régional de la région du Haut-Sassandra (centre-ouest) a déposé sa candidature sans l’onction du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). « J’ai déposé ma candidature pour la circonscription de Nahio-Saïoua et j’ai déposé en tant qu’indépendant », a déclaré l’ancien ministre de la Santé. Et pourtant, Henri Konan Bédié n’avait pas encore validé les candidatures.
Selon des informations, l’ex-chef d’État avait porté son choix sur Kamé Kamé Guillaume, issu du Front populaire ivoirien (FPI) au regard de l’alliance entre la plus vieille formation politique sur la scène ivoirienne et le parti politique fondé par Laurent Gbagbo. Finalement, le « sphinx » de Daoukro se résout à valider la candidature de son ancien secrétaire général. « Le président du PDCI, Henri Konan Bédié investit Djédjé Mady, en qualité de candidat à l’élection des députés du 6 mars comme candidat du parti dans la circonscription électorale de Nahio et Saioua, commune et sous-préfecture », déclarait l’ancien allié d’Alassane Ouattara dans une lettre.
Djédjé Mady affiche ses ambitions pour les législatives
Pour les futures législatives Ivoiriennes, Alphonse Djédjé Mady, figure de marque du parti créé par feu Félix Houphouët-Boigny, a de grandes ambitions. Il l’a fait savoir le samedi 13 février 2021 au cours d’une rencontre avec les populations du canton Yocolo. L’ex-secrétaire général du PDCI-RDA a pour souci de redonner un nouveau souffle à Parlement ivoirien.
« Nous n’avons pas besoin des « béni-oui-oui », à l’Assemblée nationale. Vous savez, les principales forces de base d’une nation, c’est essentiellement trois, quand tout dernièrement avec l’importance de l’information, on a ajouté la communication. Mais d’abord, c’est l’exécutif, le législatif et le judiciaire qui doivent gérer la nation, chacun jouant sa partie. Or aujourd’hui, si l’exécutif est chargé de gérer le pays concrètement, il doit pouvoir le faire en suivant des règles. C’est ce qu’on appelle la loi guide un pays », a souligné l’opposant ivoirien dont les propos sont repris par Le Nouveau Réveil.
Poursuivant, Djédjé Mady, membre du bureau politique au sein du parti de l’ancien président Bédié, a fait remarquer « qu’il faut changer la donne en faisant en sorte qu’il y ait à l’Assemblée nationale, un contrepouvoir pour éviter qu’il y ait des “béni-oui-oui”, c’est-à-dire des gens qui viennent pour dire oui, d’accord comme c’est le gouvernement qui a envoyé, c’est bon ou pas, c’est ça ».
Vice-président du PDCI, Alphonse Djédjé Mady est né le 1er janvier 1945. Il a été président du Mouvement des étudiants et élèves de Côte d’Ivoire (MEECI) puis secrétaire général du PDCI. Membre du gouvernement de Côte d’Ivoire, le professeur de médecine a occupé le poste de ministre de la Santé publique et de la Population sous l’ère Houphouët de 1983 à 1989.