Pascal Affi N’guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a évoqué sa présence aux côtés de la délégation officielle ivoirienne lors des obsèques au Ghana de l’ancien président Jerry Rawlings.
Affi N’guessan brise le silence sur sa dernière présence aux côtés de Toungara
Sa présence aux côtés d’ Adama Toungara, dans la délégation officielle ivoirienne, fin janvier 2021, lors des obsèques au Ghana de l’ancien président Jerry Rawlings, avait fait couler beaucoup d’encre et de salive. Perçu par l’opposition, comme un « acte de haute de trahison »; et ce, d’autant plus que l’ancien Premier ministre ivoirien a été au coeur de la contestation du troisième mandat jugé anticonstitutionnel du président Alassane Ouattara. Dans une interview accordée cette semaine au journal Notre Voie, Pascal Affi N’guessan a jugé utile de mettre fin à la polémique.
D’entrée de jeu, l’ex-directeur de cabinet de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, a salué le geste d’apaisement initié par le gouvernement ivoirien à travers l’ouverture du dialogue politique qui a réuni durant une semaine, pouvoir et opposition politique autour d’une même table de discussions. Revenant sur l’épisode de son déplacement à Accra, le président du FPI a rappelé qu’il a considéré l’invitation du Premier ministre Hamed Bakayoko à intégrer la délégation ivoirienne comme« un geste d’ouverture, un pas supplémentaire dans le sens de l’apaisement et de la décrispation amorcée depuis le discours du président Bédié mettant fin à la désobéissance civile et à l’existence du CNT. Il faut encourager l’apaisement».
Affi tient toutefois à dire qu’il ne représentait pas Alassane Ouattara, comme ont pu le faire croire certains. « Dans le contexte actuel, je suis mal placé et mal indiqué pour représenter le chef d’État ivoirien à une cérémonie officielle au Ghana. Cela aurait été une incongruité », a-t-il clairement indiqué. Pascal Affi N’guessan, faut-il le souligner, a été le porte-parole du défunt Conseil national de transition (CNT), organe mis en place par Henri Konan Bédié et l’opposition ivoirienne, au plus fort de la crise électorale de 2020, pour contester la réélection du président Ouattara.
Arrêté pour sédition, Affi N’guessan a été libéré après 7 semaines de détention mais placé sous contrôle judiciaire.