L’OMS a validé lundi le vaccin d’AstraZeneca. Le produit britannique va permettre au programme Covax, le dispositif de l’ONU, d’approvisionner les pays les plus démunis d’ici l’été prochain.
Le vaccin d’AstraZeneca homologué: De nombreux pays défavorisés enfin approvisionnés
L’Organisation mondiale de la santé a annoncé lundi avoir accordé son homologation d’urgence au vaccin anti-Covid d’AstraZeneca.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a accordé lundi 15 février son homologation d’urgence au vaccin d’AstraZeneca, qui ouvre la voie à la distribution de centaines de millions de doses à des pays défavorisés privés jusque-là d’immunisation, annonce l’agence onusienne dans un communiqué.
« Au moins 130 pays, qui comptent 2,5 milliards de personnes, n’ont pas injecté un seul vaccin », déplorait encore la semaine dernière le patron de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. La faute à des capacités de production limitées mais aussi et surtout au manque de coopération internationale, symbolisé par l’essor des contrats bilatéraux et ce que l’on appelle le « nationalisme vaccinal ».
L’homologation vaccin d’AstraZeneca concerne deux versions. Ces doses destinées à Covax sont fabriquées en Corée du Sud et en Inde par le Serum Institute of India (SII). L’homologation concerne ces deux versions, selon un communiqué de l’agence onusienne. La semaine dernière, le vaccin avait déjà été recommandé par le comité d’experts vaccinaux de l’OMS pour toute personne de 18 ans ou plus, y compris dans des pays où des variants plus contagieux circulent.
Cette procédure aide les pays qui n’ont pas les moyens de déterminer d’eux-mêmes l’efficacité et l’innocuité d’un médicament à avoir plus rapidement accès à des thérapies, et permet au dispositif Covax, mis en place pour assurer un accès équitable au vaccin, d’en commencer la distribution.
La semaine dernière, le vaccin avait déjà été recommandé par le comité d’experts vaccinaux de l’OMS pour toute personne de 18 ans ou plus, y compris dans des pays où des variants plus contagieux circulent.
Le vaccin développé par l’université d’Oxford (Royaume-Uni) et le géant pharmaceutique a, pourtant, connu des déboires et des doutes sur son efficacité pour les plus de 65 ans, ainsi que face au variant détecté en Afrique du Sud, aujourd’hui présent dans de nombreux pays.
Dispositif Covax: L’Inde, le Nigeria, le Pakistan, l’Indonésie, le Brésil… en priorité
Le dispositif Covax, destiné à fournir des vaccins contre le Covid-19 en particulier aux pays défavorisés, a publié il y a quelques jours, la liste des premiers bénéficiaires et la quantité de vaccins qu’ils obtiendront au cours du premier semestre 2021. Alors que 145 pays figurent sur la liste, la distribution des vaccins se fera « en proportion de la taille de (la) population », a expliqué Ann Lindstrand, spécialiste de la vaccination à l’OMS, lors d’une conférence de presse.
Selon cette liste, les pays qui recevront le plus grand nombre de doses au cours de ce semestre sont : l’Inde, le Nigeria, le Pakistan, l’Indonésie, le Brésil et le Bangladesh. Au total, les doses, environ 337,2 millions d’unités, couvriront 3,3 % de la population de ces 145 pays. Il s’agit de vacciner les personnes plus vulnérables et notamment le personnel soignant.
Même si le nombre de vaccinations dans le monde dépasse désormais celui des cas d’infection enregistrés, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, martèle que les trois quarts de ces vaccinations ont été faites dans seulement dix pays, qui représentent 60 % du PIB mondial.