En RDC, Jean-Michel Sama Lukonde a été nommé premier ministre en remplacement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba, ce lundi 15 février 2021. Le noveau patron de la Primature était jusque là directeur général de la Gécamines, la compagnie minière d’État.
Jean-Michel Sama Lukonde: Un « jeune » au poste de Premier ministre
Nommé Premier ministre du gouvernement d’Union sacrée par le président Tshisekedi, ce lundi après-midi, annonce faite par le porte-parole du président au Palais de la nation, Jean-Michel Sama Lukonde, 43 ans, est originaire de la province du Haut-Katanga, dans le sud-est du pays.
Il a, par le passé, été ministre des Sports sous Joseph Kabila, avant de démissionner en 2015, par obéissance à son parti politique, Avenir du Congo (ACO), qui avait été exclu de la majorité présidentielle.
Il a ensuite milité au sein de l’opposition sous le leadership de Moïse Katumbi, dans la coalition G7 après avoir été exclu de la majorité présidentielle pour avoir protesté contre un éventuel troisième mandat de l’ancien chef de l’État.
De nombreux Congolais saluaient la nomination d’un « jeune » au poste de Premier ministre. Un homme sur qui ils comptent pour améliorer leurs conditions de vie.
« Nous, les chômeurs nous pensons qu’il y aura des emplois », confie François Mukendi, diplomé au chômage. « La vie sociale et la bonne gouvernance c’est ce que nous attendons. »
Après son tout premier tête-à-tête avec le Président Félix Tshisekedi, Sama Lukonde est chargé de former un gouvernement dit « d’Union sacrée », en prenant garde aux équilibres des différents partis de la majorité présidentielle. Il sera investi au Parlement lors de la prochaine session ordinaire, au mois de mars.
Depuis quelques jours, plusieurs sources à la présidence annonçaient que le nouveau chef du gouvernement serait un katangais… ce qui peut paraître d’autant plus surprenant que Félix Tshisekedi a déjà choisi un originaire de cette région comme directeur de cabinet, Guylain Nyembo et que ces postes clefs ont longtemps été répartis entre différentes zones géographiques.
« Ce qui compte, c’est la compétence », explique un proche de Félix Tshisekedi, ajoutant : « mais c’est sûr que cela montre que le Katanga n’appartient pas aux Kabila. »