Le Prof. Adama Diawara, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) a présidé, à son cabinet, le deuxième Comité national de pilotage (CNP) du projet Centres d’excellence africains -Impact (CEA-Impact).
Le ministre Adama Diawara: « Nos pays sont en manque de main-d’œuvre qualifiée dans des secteurs productifs en plein essor »
En effet, quatre Centres d’excellence africains ont été sélectionnés en Côte d’Ivoire suite à un concours international organisé dans le cadre du programme CEA-Impact qui a la particularité de ne financer les institutions que sur la base de leurs résultats et performances annuels. Il s’agit des deux centres de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny : CEA Mines et Environnement Minier (CEA-MEM), dirigé par le Prof. Yao Kouakou Alphonse et celui de la Valorisation des déchets en produits à haute valeur ajoutée (VALOPRO), dirigé par Prof. Yao Kouassi Benjamin; l’université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) est également partie prenante des CEA avec celui dédié au Changement climatique, biodiversité et agriculture durable (CEA-CCBAD) dirigé par Prof. Koné Daouda, tout comme l’École nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (ENSEA) avec le CEA Statistique et économie quantitative que pilote le Prof. Hugues Kouadio.
Dans son allocution d’ouverture des travaux, le ministre Adama Diawara s’est dit honoré de présider cette deuxième réunion du CNP des Centres d’excellence de Côte d’Ivoire, non sans rappeler « l’importance stratégique des CEA dans notre dispositif de recherche pour répondre au besoin de programmes scientifiques et technologiques de qualité, afin de former des jeunes hommes et femmes capables de se positionner sur les marchés régionaux et mondiaux de l’emploi ».
Par ailleurs, « nos pays sont en manque de main-d’œuvre qualifiée dans des secteurs productifs en plein essor. Ainsi, les minerais extraits sur le continent sont expédiés ailleurs pour être transformés, ce qui pénalise les industries africaines et le marché de l’emploi. Il en est de même pour l’agriculture, domaine dans lequel la transformation en produit à haute valeur ajoutée reste très faible. La gestion des déchets dans nos villes est problématique, et pour la Côte d’Ivoire, la gestion des déchets agricoles estimés entre 15 et 17 millions de tonnes par an doit représenter un enjeu majeur de développement durable », a indiqué le ministre.
Cela explique que les Centres d’excellence représentent une solution intégrée, économique et efficace, visant à renforcer l’offre de services de Recherche et Développement, dans un contexte de budgets publics restreints. Les plans de travail annuels des quatre Centres d’excellence de Côte d’Ivoire devraient rapporter près de 3 millions d’euros en 2021.
Le directeur de l’Agence française de développement (AFD-Côte d’Ivoire), M. Emmanuel Debroise, a, pour sa part, rappelé que le programme régional des Centres africains d’excellence (African Centers of Excellence-ACE) est cofinancé par la Banque Mondiale dans 12 pays africains.
« Cette convention, signée le 10 mars 2020, d’un montant de 12,3 milliards de FCFA vise à appuyer le développement de centres régionaux d’excellence pour répondre à la demande forte en compétences et en personnel hautement qualifié », a expliqué M. Debroise.
Il a conclu en saluant l’engagement « exceptionnel » du ministre Adama Diawara dans la mise en œuvre d’un programme qui illustre parfaitement les orientations qu’il porte dans la recherche de l’excellence pour la jeunesse ivoirienne.
Les premiers résultats obtenus par les CEA-Impact en Côte d’Ivoire, à ce jour, sont :
– 769 étudiants inscrits dans le cadre du programme dont 25% de femmes et 33% d’étudiants régionaux.
– 264 étudiants sont actuellement en stage de perfectionnement dont 23 hors Côte d’Ivoire.
– 75 publications ont été diffusées dans des revues de renommée internationale.
Après des discussions techniques sur le plan de travail de chaque CEA et sur les indicateurs de performance, tous les plans d’actions ont été approuvés à l’unanimité. Le ministre a clôturé la réunion en remerciant l’ensemble des participants pour leurs contributions et en félicitant les membres du Comité de Suivi des projets CEA-Impact en Côte d’Ivoire composé de Prof. Souleymane Konaté, point focal national du projet CEA-Impact et Directeur général de de la Recherche et de l’Innovation, des Conseillers Techniques Recherche, Dr Yoroba Fidèle et Prof. Diedhiou Arona.
Cette réunion a enregistré la présence du représentant du ministre du Plan, Prof. Kouakou Clément, du représentant du ministre de l’Économie et des Finances, M. Akoun Ghyslain, du représentant du ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, M. Yaya Keho (Directeur de Cabinet adjoint), du président de l’université Félix Houphouët-Boigny, Prof. Ballo Zié, du Directeur général adjoint de l’INP-HB, Prof. Sangaré Moustapha, du Directeur de l’Agence Française de Développement (AFD-Côte d’Ivoire), M. Emmanuel Debroise, et de tous les membres statutaires et observateurs dudit projet connectés depuis Paris.