À moins d’un mois de la tenue des élections législatives, la commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI) ne compte toujours pas de représentants de la plate-forme politique EDS dont est membre le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo.
CEI : Le décret de nomination du représentant EDS toujours pas signé
La plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) n’a toujours pas de représentants au sein de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), en dépit des recommandations du dernier dialogue politique qui a réuni le gouvernement ivoirien et les partis politiques de l’opposition sur une même table de discussion, entre le 21 et le 30 décembre 2020. De quoi inquiéter Georges Armand Ouégnin, le président de EDS.
« En effet, alors que l’une des principales recommandations du dialogue est l’ouverture de la CEI centrale à une formation politique importante et donc à EDS, voilà que notre représentant n’a toujours pas prêté serment », a dénoncé le proche de Laurent Gbagbo dans une interview accordée au journal Aujourd’hui.
« Il se trouve que le décret de nomination de notre représentant n’a pas encore été pris et celui-ci n’a, à ce jour, pas encore prêté serment. Sachant que le dialogue politique de décembre 2020 s’appuyait sur lesdites recommandations de la CEI, j’avoue que je suis un peu surpris par la tournure des événements », s’est désolé le candidat de l’opposition aux élections législatives du 06 mars 2021 dans la commune de Yopougon.
L’allié politique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a par ailleurs indiqué qu’il garde tout de même « bon espoir » que le gouvernement ivoirien saura dans les prochains jours, rectifier le tir.
« Si notre ambition commune est la décrispation du climat sociopolitique par la tenue d’élections libres, inclusives, et donc apaisées, il revient au pouvoir d’en créer les conditions en intégrant EDS à la commission centrale de la CEI, dans les plus brefs délais. Je garde personnellement un bon espoir », s’est-il exprimé.
Objet de contestation de la part de l’opposition, la CEI adoptée fin juillet 2019, est passé à 16 membres depuis janvier 2021 avec l’entrée du représentant du PDCI-RDA. Elle compte un représentant du président de la République, un du ministre de l’Intérieur, six de la société civile, sept des partis politiques dont désormais quatre de l’opposition et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature.