L’opposant béninois Ganiou Soglo est sorti de son silence 72 h après l’embuscade qui a failli lui coûter la vie, dans la nuit du vendredi au samedi 6 février 2021, à la sortie de Cotonou.
Après son « assassinat manqué », Ganiou Soglo: « Je compte aller jusqu’au bout »
L’opposant Ganiou Soglo est revenu lundi 8 février sur les circonstances de son agression à l’arme à feu, survenue dans la nuit du vendredi au samedi 6 février dernier alors qu’il revenait d’un meeting politique de précampagne à Zinvié, près d’Abomey-Calavi. « J’ai une balle dans le thorax, proche de mon cœur, donc je ne peux pas dire que je suis en pleine forme. Je n’ai rien vu. J’ai juste entendu les vitres exploser et à un moment donné, j’ai réalisé que j’étais touché. Quand on est attaqué, cela se passe en une fraction de seconde et vous n’avez pas le temps de réaliser», a-t-il témoigné sur TV5 Monde.
Ganiou Soglo précise qu’il ne « veut indexer personne », mais relève tout de même que le climat préélectoral actuel au Bénin est « clivant ». Malgré cet incident, le fils de l’ex-président Nicéphore Soglo n’envisage pas l’hypothèse d’un quelconque retrait de sa candidature à l’élection présidentielle au Bénin, fixée au dimanche 11 avril 2021.
« Je compte aller jusqu’au bout. Je vais aller me soigner. S’il plaît à Dieu, aux mains de nos ancêtres, je vais rentrer très rapidement pour continuer à battre campagne, car, dans tous les cas, même si la CENI ne retient pas ma candidature, je serai candidat», a-t-il indiqué. La police et le procureur d’Abomey-Calavi ont assuré qu’une enquête a été ouverte et que toutes les hypothèses étaient étudiées en vue de l’élucidation de cette affaire qui frise la thèse d’un « assassinat programmé », selon les termes employés par l’ex-ministre de la Défense du président sortant Patrice Talon, Candide Azannaï.