Au Super Bowl 2021, Amanda Gorman, la nouvelle égérie américaine du poème, s’est encore montrée rutilante sur scène. Depuis qu’Amanda Gorman a déclamé « The Hill We Climb » au cours de la cérémonie d’investiture de Joe Biden et Kamala Harris, l’« effet Gorman » secoue le monde en douceur.
Amanda Gorman devient la première poète invitée à participer au Super Bowl
Après l’investiture de Joe Biden au Capitole où elle a été révélée au monde entier aux côtés de Jennifer Lopez et Lady Gaga, la jeune poétesse américaine a volé de nouveau la vedette dimanche dernier devant les millions de spectateurs en attirant tous les regards lors de la cérémonie de lancement du Super Bowl.
L’icône de la « nouvelle Amérique » qui a récemment fait la couverture du Time Magazine, juste avant le coup d’envoi du Super Bowl, la jeune poétesse a récité un nouvel écrit qui lui avait été commandé par la NFL, la National Football League, pour cet événement sportif qui rassemble plus de 100 millions d’Américains devant leur télévision chaque année.
Originaire de Los Angeles, Amanda Gorman a rendu hommage à trois héros du quotidien pendant la pandémie de coronavirus. Un enseignant, Trimaine Davis, une infirmière, Suzie Dorner, et un Marine à la retraite, James Martin.Tous les trois étaient invités dans les tribunes et ont même pu se rendre sur le terrain pour déterminer à pile ou face quelle équipe aurait le ballon en premier.
Amanda Gorman est ainsi devenue la première poète invitée à participer au Super Bowl. Trois semaines plutôt, elle avait déjà brisé un record en étant la plus jeune poétesse à réciter une oeuvre lors d’une cérémonie d’investiture.
Le 20 janvier dernier, à peine Joe Biden, 46e président des États-Unis, avait-il prêté serment, main sur la Bible comme il est de coutume, qu’une jeune femme, Amanda Gorman vêtue d’un manteau jaune vif et coiffée d’un petit bibi rouge, faisait une apparition solaire en déclamant : « Un jour vient où l’on se demande où trouver la lumière dans cette ombre sans fin ? Ces défaites que nous portons, une mer dans laquelle nous devons nous débattre. Nous avons bravé les entrailles de la bête. Nous avons appris que le calme n’est pas toujours la paix. Les normes et les notions de ce qui est juste ne sont pas toujours la justice… Et pourtant, l’aube s’est levée avant que nous le sachions, d’une manière ou d’une autre, nous avons survécu et avons été témoins d’une nation qui n’est pas brisée, mais simplement inachevée… »
L’audience, conviée à l’investiture en nombre restreint pour des raisons sécuritaires et sanitaires, est subjuguée. Le pays, le monde entier aussi. Si la jeune poétesse afro-américaine de 22 ans a autant et si vite touché les esprits, c’est parce qu’elle portait par ses mots et sa personne toute une symbolique, et surtout l’espoir de jours meilleurs à venir. The Hill We Climb (La colline que nous gravissons), un poème de sa composition, est une invitation à s’élever plus haut que la réalité mais aussi une référence à la colline du Capitole, où des partisans de Donald Trump ont envahi le siège du Congrès le 6 janvier.