L’Est ivoirien s’est accoutumé de violences intercommunautaires ces dernières années. Après les affrontements qui ont eu cours lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020, la localité d’Abongoua, à Arrah, a été le théâtre d’un affrontement entre Agni et Malinké, le lundi 8 février 2021.
Arrah : Bagarre Agni vs Malinké à Abongoua, ce qui a mis le feu aux poudres
Bongouanou, Daoukro, Arrah, M’batto, pour ne citer que ces localités, ont connu des violences sans pareil lors du précédent scrutin présidentiel. La maison de l’opposant Pascal Affi N’Guessan partie en fumée, d’importants autres dégâts matériels, de nombreux blessés sans compter les morts, dont le jeune proche de l’opposition, qui a été décapité et sa tête a servi de balle de football à son bourreau, tel était l’effroyable bilan des affrontements intercommunautaires dans l’Est de la Côte d’Ivoire.
Le calme est certes revenu dans la région, mais le feu semble couver sous la cendre et les populations semblent se regarder en chiens de faïence au point où de banales histoires virent immédiatement à l’affrontement communautaire. C’est le moins que l’on puisse dire après la bagarre rangée qui a éclaté entre autochtones Agni et allogènes Malinké dans le département d’Arrah, plus précisément dans la localité d’Abongoua.
Il ressort des faits que la délocalisation du marché de fortune de Dioulakro à Agnikro avait déjà ravivé les tensions entre les deux communautés, quand une petite étincelle née d’une petite bagarre entre deux élèves issus des deux communautés a automatiquement engendré l’affrontement quasi inévitable. N’eût été la prompte intervention des gendarmes, l’on en serait à un autre drame humanitaire. L’on note toutefois qu’une jeune fille aurait été blessée et conduite à l’hôpital.
Ces violences qui interviennent à l’orée des élections législatives laissent craindre d’autres affrontements dans ces localités qui sont devenues au file des années, de véritables poudrières. À moins que les autorités ivoiriennes n’interviennent pour ramener le calme et permettre aux citoyens de se rendre aux urnes, le 6 mars prochain, pour se choisir leurs représentants à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.