La voie de l’ OMC est desormais libre pour Dr Ngozi Okonjo-Iweala qui devrait devenir la première femme africaine à diriger l’Organisation mondiale du commerce, après le soutien de l’administration Biden.
Une Diplômée de Harvard et du MIT à la tête de l’ OMC
C’est la fin du psychodrame provoqué par l’administration Trump, l’Organisation mondiale du commerce sera dirigée par la nigériane Ngozi Okonjo-Iweala. Sa rivale sud-coréenne Yoo Myung-hee a jeté l’éponge ce vendredi 5 février.
Peu après, c’est la Maison-Blanche, dernier obstacle sur le chemin, qui lui ouvre ses portes et accorde sa bénédiction. L’administration Biden-Harris est heureuse d’exprimer son soutien appuyé à la candidature du Dr Ngozi Okonjo-Iweala au poste de prochain directeur général de l’OMC», ont indiqué les services du représentant au Commerce dans un communiqué.
«Le Dr Okonjo-Iweala apporte la richesse de ses connaissances en économie et en diplomatie internationale grâce à ses 25 ans à la Banque mondiale et deux mandats en tant que ministre nigériane des Finances», ajoutent-ils.
L’administration Trump soutenait l’autre candidate, la ministre sud-coréenne du Commerce Yoo Myung-hee, qui a finalement annoncé vendredi renoncer à ce poste.
Qui est Ngozi Okonjo-Iweala, la nouvelle directrice générale de l’OMC
L’administration américaine sous la présidence de Donald Trump ne voulait pas entendre parler de la candidate nigériane, pas à la hauteur, estime Washington en substance.
En revanche, aux yeux des Américains, la candidate sud-coréenne avait « toutes les compétences requises pour diriger de manière efficace l’organisation (…) et elle sera capable de se mettre au travail dès le premier jour ».
Ngozi Okonjo-Iweala a 27 délégations de son côté, Yoo Myung-hee n’avait que les Américains. Mais à l’OMC, on ne vote pas, on se met d’accord. Les Etats-Unis opposent donc leur veto.
Economiste de renom, elle a été ministre des Affaires étrangères et ministre des Finances sous les présidences d’Olusegun Obasanjo et Goodluck Jonathan. Des postes qu’elle a été la première femme à occuper dans son pays.
Mais c’est aux Etats-Unis que cette femme née dans le Delta du Niger d’un père et d’une mère professeurs d’économie, a fait la plus grande partie de sa carrière. Diplômée de Harvard et du Massachussetts Institute of Technology (MIT), elle entre à la Banque mondiale à Washington au début des années 80.
Elle passera deux décennies au sein de l’organisation avant de se voir proposer un ministère par le président Obansanjo et de rentrer au Nigeria en 2003.
Après un bref passage à la tête de la diplomatie nigériane -là encore, une première pour une femme- elle retourne à Washington où elle prend le poste de Directrice générale de la Banque mondiale de 2007 à 2011 où elle se concentre notamment sur les questions de sécurité alimentaire alors qu’une partie du monde est alors secouée par les « émeutes de la faim ».
Candidate à la présidence de la Banque mondiale, Ngozi Okonjo-Iweala échoue et repart pour le Nigeria où le président Goodluck Jonathan lui a proposé de retrouver le ministère des Finances.