En Italie, Mario Draghi, l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), a été chargé par le chef de l’État italien, Sergio Mattarella, de former un gouvernement après la démission du Premier ministre Giuseppe Conte.
Mario Draghi se dit « confiant » que l’unité émergera des discussions
Réagissant à la proposition du président Sergio Mattarella de former un gouvernement, Mario Draghi a accepté, « sous réserve » de trouver une majorité parlementaire, a indiqué le secrétaire général de la présidence. L’acceptation « sous réserve » étant la formule consacrée en Italie dans la phase de recherche d’une majorité parlementaire, celui-ci a appelé à « l’unité » pour affronter « un moment difficile ».
« Il s’agit d’un moment difficile (…) Vaincre la pandémie, continuer la campagne de vaccination et relancer le pays sont les défis qui nous attendent », a déclaré Mario Draghi à Rome à l’issue d’un entretien avec Sergio Mattarella. Il s’est dit « confiant que l’unité émergera des discussions avec les partis politiques et les groupes parlementaires ».
M. Mattarella s’était prononcé mardi soir pour un gouvernement de « haut niveau » capable « d’affronter les graves crises actuelles: sanitaire, sociale, économique ». Lançant un appel à tous les partis politiques pour qu’ils soutiennent ce gouvernement, il a fermement exclu la tenue d’élections anticipées en pleine pandémie, qui a déjà fait plus de 89’000 morts dans le pays et mis à terre l’économie.
Ravi, Romano Prodi, ex-président de la Commission européenne et ancien premier ministre (Parti démocrate), a jugé que M. Draghi « protégera le pays ». »Dans ce moment si délicat, il est indispensable de chercher à rassurer l’Europe sur la crédibilité de notre système », a-t-il déclaré au journal La Stampa.
»Merci, président Mattarella », a lancé sur Twitter le Commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Paolo Gentiloni, qui figure lui aussi sur la longue liste des premiers ministres d’un pays à l’instabilité politique chronique.
Pour relancer l’économie exsangue, l’Italie table sur un plan de plus de 200 milliards d’euros financé par le méga-plan européen de relance décidé en juillet 2020 par l’Union européenne, alors que la troisième économie de la zone euro a affiché en 2020 l’une des pires chutes du PIB de la zone euro (-8,3%). L’Italie doit présenter ses propositions à Bruxelles d’ici le 30 avril.