Expulsée de la Côte d’Ivoire, début décembre 2019, Nathalie Yamb ne démord toujours pas. La collaboratrice de Mamadou Koulibaly a une vision bien à elle du pouvoir politique.
Nathalie Yamb explique « le vrai pouvoir en politique »
Conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly, Nathalie Yamb est engagée à faire de son leader le président de la République de Côte d’Ivoire. Cette tâche est cependant d’autant plus périlleuse que lors de la présidentielle d’octobre 2020, la candidature de l’ancien Président de l’Assemblée nationale a été invalidée par le Conseil constitutionnel pour insuffisance de parrainage.
L’opposition ivoirienne avait en effet lancé un mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott actif pour protester contre la candidature d’Alassane Ouattara à un « 3e mandat anticonstitutionnel ». Cette élection a d’ailleurs été émaillée de violences, avec à la clé de nombreux morts, plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels.
Le Président Ouattara a toutefois été réélu à la Magistrature suprême avec 94,27% des suffrages exprimés, et a été investi à la Présidence de la République, le 14 décembre 2020. Après quelques bisbilles avec le pouvoir, l’opposition est finalement revenue à un dialogue politique sous la conduite du Premier ministre Hamed Bakayoko.
Après le retour à une accalmie, les acteurs politiques ivoiriens s’activent pour aller aux élections législatives, le 6 mars prochain. C’est bien en prélude à ces nouvelles joutes électorales que Nathalie Yamb s’adresse aux politiques de toute obédience.
Le vrai pouvoir en politique, ce n’est pas la fonction que l’on occupe: on finit toujours par la perdre. Ce n’est pas les réformes que l’on entreprend: quelqu’un peut revenir dessus. C’est de faire changer les mentalités, car les effets iront au-delà de votre temps de vie. pic.twitter.com/J6cowSHIp4
— Nathalie Yamb (@Nath_Yamb) February 3, 2021
Dans un message publié sur son compte Twitter, ce mercredi, la Dame de Sotchi a tenu à expliquer ce que signifie pour elle le vrai pouvoir en politique. « Le vrai pouvoir en politique, ce n’est pas la fonction que l’on occupe: on finit toujours par la perdre. Ce n’est pas les réformes que l’on entreprend: quelqu’un peut revenir dessus. C’est de faire changer les mentalités, car les effets iront au-delà de votre temps de vie », a-t-elle tweeté.
Telle est donc la révolution politique que la nouvelle chantre du panafricanisme, filleule de feu le Président Jerry Rawlings, attend des dirigeants politiques africains qui entendent impacter leur continent.