Immigration aux Etats-Unis, Joe Biden va faciliter la naturalisation de neuf millions de migrants « éligibles à la citoyenneté américaine ». Mardi, le président américain a signé trois décrets abrogeant la politique d’immigration de Donald Trump.
Joe Biden ordonne de passer en revue tous les freins à l’immigration légale
La décision du président Joe Biden de lever l’interdiction de voyager aux États-Unis pour certains Africains, y compris ceux de la Somalie, a été vivement saluée par les ressortissants somaliens au Kenya. Les critiques l’ont qualifiée d’«interdiction musulmane» car la plupart des pays énumérés étaient à majorité musulmane.
Le président démocrate ordonne également de passer en revue tous les freins à l’immigration légale et à l’intégration posée par son prédécesseur, Donald Trump; ce qui devrait déboucher sur « des changements de politique radicaux », rapporte la presse américaine.
Le nouveau locataire de la Maison-Blanche a notamment demandé à son administration de mettre en place un groupe de travail chargé de réunir les familles de migrants séparés par la politique de « tolérance zéro » à la frontière, adoptée par l’administration Trump en 2018.
Face au tollé, le gouvernement républicain y avait renoncé, mais des centaines d’enfants n’ont jamais retrouvé leurs parents. L’objectif sera de les identifier et de proposer des solutions pour réunifier les familles, « selon leurs désirs et leurs situations ».
Pour le moment, on ne sait pas si cela pourrait inclure le retour sur le sol américain des parents ou des enfants expulsés.
Un troisième décret porte sur les pays d’origine des migrants. Outre le retour d’aides économiques, il vise à remettre en place les voies d’immigration légale à la source, comme celles ayant permis sous Barack Obama de faire venir des centaines de mineurs dont les parents étaient déjà aux Etats-unis, sans qu’ils aient à emprunter des routes migratoires dangereuses.
La plupart de ces réformes seront pilotées par le ministre délégué à la Sécurité intérieure (DHS). Joe Biden a nommé Alejandro Mayorkas à ce poste et le Sénat devait encore se prononcer sur ce choix.
S’il est confirmé, ce fils de réfugiés cubains, arrivé nourrisson aux Etats-Unis, sera le premier Hispanique à diriger ce ministère tentaculaire qui supervise les questions d’immigration, la police aux frontières, mais aussi la réponse aux situations d’urgence.
Dès son premier jour à la Maison Blanche, le président avait envoyé des gages à l’aile gauche du parti démocrate qui attend un virage à 180 degrés en matière d’immigration, après quatre années consacrées à verrouiller les frontières des Etats-Unis.