Trois ans après le mea-culpa de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, devant la Nation ivoirienne, de jeunes issus du mouvement politique national Jeunesse Soro Guillaume for life (JSG-SFL) lui ont emboité le pas. Ces soroistes ont adressé un message de pardon aux Ivoiriens au nom de leur mentor.
Quand Soro Guillaume demandait pardon
En juillet 2017, Guillaume Soro, dans une vision de la réconciliation nationale, s’était engagé sur la voie du pardon. Alors président de l’Assemblée nationale, il a affirmé que « la Côte d’Ivoire a plus que besoin de pardon et de réconciliation ». L’ancien chef de la rébellion ivoirienne s’est dit déterminé à demander pardon aux Ivoiriens, « à ce peuple qui a tant souffert » pour tout ce qu’il a pu faire. « Je demande pardon à mes aînés (…) et même au président Laurent Gbagbo« , a-t-il confié.
Et l’ex-leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) de poursuivre : « La division fait du tort à nous tous. Ne nous divisons pas la Côte d’Ivoire ! Travaillons à la paix ! Dans les jours suivants, je serai plus engagé pour le pardon et la réconciliation. Même Gbagbo mérite que j’aille lui demander pardon. Je demanderai pardon à tout le monde. »
Mais des années plus tard, le député de Ferké, également ancien Premier ministre ivoirien, n’est pas dans une posture reluisante. Il a quitté la présidence de l’Assemblée nationale, suite à des divergences avec le chef de l’État. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international et condamné à 20 ans de prison ferme par la justice ivoirienne, Guillaume Soro est en exil dans l’hexagone depuis le 23 décembre 2019. L’homme politique ivoirien qui rêvait de gouverner la Côte d’Ivoire n’a pu entrer dans son pays pour entamer sa campagne électorale. Son dossier de candidature a été rejeté par le Conseil constitutionnel à la faveur de l’élection présidentielle de fin octobre 2020.
Des proches de Soro sur le chemin de pardon
Réunis au sein du mouvement politique national Jeunesse Soro Guillaume Soro for life (JSG-SFL), de jeunes ont récemment adressé une motion de soutien à la direction politique de Générations et peuples solidaires (GPS). Ces soroistes ont lancé un message de pardon en l’endroit du peuple ivoirien. Dans une déclaration, ils « ont demandé pardon à tous les Ivoiriens au nom de GKS pour tous les torts à leur causer, pendant son malheureux et regrettable passage dans le camp de l’obscurantisme entre 2002 et 2018 ».
Par ailleurs, le mouvement JSG-SFL a invité ses militants à « s’engager activement dans le projet de fusionner et d’unir tous les mouvements soroistes en une véritable machine d’opposition et de conquête du pouvoir d’État ». Guillaume Soro, patron du Comité politique, loin de la Côte d’Ivoire, ces jeunes soroistes exigent que le gouvernement ivoirien s’engage dans le rétablissement de la démocratie dans le pays. Ils ne manquent pas d’appeler ses partisans au respect de l’esprit et de la lettre du combat entamé par l’ex-chef de l’hémicycle ivoirien.