La guerre du logo a refait surface entre le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), du président Henri Konan Bédié, et le parti des houphouëtistes du président Alassane Ouattara.
Utilisation « abusive » de son logo: Ce que le PDCI-RDA demande à la CEI
Henri Konan Bédié et son parti le PDCI-RDA viennent à nouveau de saisir la commission électorale indépendante (CEI), au sujet de l’utilisation abusive de son logo par le RHDP du président Alassane Ouattara.
Dans un courrier rédigé par l’avocat Emile Suy Bi Gooré, le vieux parti sollicite de l’organe électoral, la prise de dispositions afin d’éviter un risque de confusion dans le choix des électeurs lors des élections législatives du 6 mars prochain.
Ainsi, le PDCI-RDA propose que la Commission électorale indépendante invite le RHDP à proposer un autre symbole ne contenant pas son logo. Ce qui permettra d’éviter la confusion que ne manquera pas de provoquer l’usage du PDCI-RDA à la fois par les candidats du PDCI-RDA et ceux du RHDP, opposés dans la même compétition électorale.
A défaut, propose également le PDCI-RDA, que la CEI ne reproduise pas sur les documents électoraux à venir le symbole du RHDP contenant le logo du PDCI-RDA.
«La Commission Électorale Indépendante est habilitée à procéder ainsi en application de l’article 3 de la loi relative à la CEI, qui lui donne compétence pour veiller à l’application de la loi aussi bien par les autorités administratives que par les partis politiques, les membres de la société civile, les candidats et les électeurs et qui dispose que « lorsque la violation des dispositions légales est le fait des partis politiques, des candidats et des électeurs, la CEI doit les rappeler à l’ordre ou saisir soit les autorités administratives, soit les autorités judiciaires compétentes qui statuent sans délai », indique Me Emmanuel Suy Bi.
Il ajoute qu’en rappelant à l’ordre le RHDP ou en ne reproduisant pas le logo du PDCI-RDA dans le symbole utilisé par les candidats parrainés par le RHDP, la CEI ne fera qu’user de ses prérogatives légales pour garantir la transparence et la régularité des prochaines échéances électorales.
Rappelons que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire avait également saisi la CEI, sur cette même affaire lors des élections locales et régionales de 2018 sans toutefois obtenir satisfaction.