Mohamed Bazoum et Ousmane Mahamane au second tour de la présidentielle au Niger. Le duel a été validé par la Cour Constitutionnelle. La campagne reprendra lundi 1er février.
Duel Bazoum et Ousmane au second tour: la campagne électorale a débuté à Niamey
L’affiche présidentielle est officiellement connue depuis la validation de la Cour Constitutionnelle : le second tour du 21 février prochain opposera Mohamed Bazoum candidat du PNDS Tarreya et Mahamane Ousmane, candidat du RDR Tchandji soutenu par l’opposant Hama Amadou.
La Cour qui devait trancher sur des recours déposés par des candidats et valider les résultats provisoires publiés par la Commission électorale après le 1er tour du 27 décembre, ne s’était pas encore prononcée. Elle « constate qu’aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue des suffrages au premier tour ».
Selon la Cour constitutionnelle, M. Bazoum arrive en tête du premier tour avec 39,30% des voix, suivi de M. Mahamane Ousmane avec 16,98% des voix, et confirment les résultats provisoires donnés le 2 janvier par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Le taux de participation est de 69,68%, soit 5,1 millions de votants. L’annulation, partielle ou totale du premier tour, réclamée par des candidats de l’opposition a été rejetée. Le duel Bazoum et Ousmane aura bien lieu. Le dauphin du président sortant affrontera donc au second tour Mahamane Ousmane, premier président de la République élu démocratiquement en 1993, renversé par un coup d’État en 1996.
Seyni Oumarou, ancien Premier ministre du Niger (3 juin 2007 au 23 septembre 2009) et candidat du MNSD-NASSARA arrive en troisième position avec 8,95% des voix, suivi par le leader du parti MPR-JAMHURIYA Albadé Abouba qui récolte lui 7,07% des suffrages.
Au moins 18 partis de l’opposition dont celui de Mahamane Ousmane, rassemblés au sein de la coalition Cap 20-21, ont appelé les candidats recalés au premier tour à se rallier à la candidature de l’ex-président.
L’ancien président Salou Djibo dirige une seconde alliance de 10 partirs, l’Alliance des candidats pour le changement (ACC), proposant leur soutien au second tour « à tout candidat intéressé », moyennant un partage du pouvoir ensuite.