Condamné en première instance à 20 ans de prison pour détournement, corruption et blanchiment de capitaux, Vital Kamerhe, l’ex-directeur de cabinet du président congolais Félix Tshisekedi, comparaîtra en appel, le lundi 15 février 2021.
RDC: Vital Kamerhe comparaitra le 15 février prochain devant la Cour d’appel de Kinshasa
Le procès en appel de Vital Kamerhe, l’ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, reprendra le lundi 15 février 2021 devant la cour d’appel de Kinshasa-Gombé. L’affaire avait mainte fois été suspendue pour des « raisons de procédures » et fixée d’abord au 7 août 2020, ensuite le 18 septembre 2020, mais pas respectée.
Le président de l’ Union pour la nation congolaise, comparaît dans l’affaire des maisons préfabriquées qui avaient été commandées dans le cadre du programme dit « des cent jours » du chef de l’Etat. En première instance, le leader du parti UNC (Union pour la nation congolaise), une formation bien implantée au Kivu, avait été condamné à vingt ans de travaux forcés pour détournement de 50 millions de dollars, corruption et blanchiment de capitaux. L’affaire continue de faire grand bruit en RDC.
Selon Jeune Afrique, les auditions de nombreux membres de la commission des 100 jours, ont permis de lever le voile sur les dysfonctionnements qui ont émaillé la mise en place de ce programme, dans sa conception comme dans son exécution. La majorité des participants ont ainsi souligné la responsabilité du directeur de cabinet de Félix Tshisekedi dans le choix des contrats et le processus de décaissement des fonds qui leur étaient destinés. Certains d’entre eux ont même assuré ne pas avoir été informés qu’il faisait partie de la commission de supervision.
Tout au long du procès, l’accusé Vital Kamerhe n’a eu de cesse de clamer son innocence, rejetant la faute sur d’anciens ministres et affirmant à plusieurs reprises qu’il avait agi avec l’aval du chef de l’État. Deux des trois co-acusés du président de l’UNC, condamnés respectivement à 5 ans et à deux ans de prison, ont récemment bénéficié d’une grâce présidentielle du chef de l’ Etat Félix Tshisekedi. Le directeur général de l’Office des voiries et drainage, Benjamin Wenga, et Modeste Makabuza de la société congolaise de construction (SOCOC), sont sortis de prison en janvier 2021.