En exil depuis la chute de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, en avril 2011, Issa Malick Coulibaly devrait, dans les prochaines semaines, effectuer son retour en Côte d’Ivoire.
Issa Malick Coulibaly, ex -DNC de Laurent Gbagbo: « Le principe de mon retour est un acquis »
Les tractations vont bon train sur le retour de Issa Malick Coulibaly en Côte d’Ivoire, après une décennie d’exil. « Le principe de mon retour est un acquis. La date n’est pas encore arrêtée cependant. Car je suis actuellement en mission pour le compte des Nations Unies, dans un pays africain. C’est à la fin de cette mission, qu’en application des procédures du Haut-commissariat des réfugiés (Hcr) relatives au retour des Réfugiés, que la date de mon retour sera fixée », a confié l’ancien directeur national de campagne de Laurent Gbagbo dans une interview accordée à Le Temps.
Malick Coulibaly, ainsi que plusieurs ex barons du régime Gbagbo, dont Justin Koné Katinan, Damana Adia Pickass, Ottro Zirignon, avaient quitté Abidjan sur la pointe des pieds, au lendemain du 11 avril 2011, après la chute de Laurent Gbagbo.
Depuis deux semaines, ces exilés politiques réfugiés pour la plupart au Ghana, au Bénin et au Togo, ou en France pour d’autres, ont décidé de mettre fin à 10 années d’exil. «Les motivations de notre exil nous semblent avoir évalué favorablement. Il s’agit notamment au plan politique, de l’acquittement du Président Laurent Gbagbo par la Cour pénale internationale, depuis 2 ans. Au plan personnel, de la très forte espérance de la garantie de notre protection, sécurité par notre propre pays (et non plus par le pays hôte qui a bien voulu nous assurer de sa protection durant notre période d’exil) », explique Issa Malick Coulibaly.
L’ex DNC de Gbagbo espère que les autorités ivoiriennes les accueilliront sans aucune autre forme de procès. « Nous sommes persuadés que les autorités nationales trouveront dans ce retour, une opportunité à saisir pour que la constitution de notre pays soit respectée. Celle-ci ne dit-elle pas qu’aucun Ivoirien ne doit être contraint à l’exil ? », rappelle-t-il.
On se souvient qu’en septembre 2019, l’ancien ministre Léon Emmanuel Monnet et 170 exilés politiques pro-Gbagbo au Ghana, mettaient fin à leur exil, en regagnant par la route, Abidjan, sans pour autant être inquiétés par les autorités ivoiriennes.
Espérons que ce soit la même chose pour cette seconde vague d’exilés qui se préparent activement à rentrer au pays. Alassane Ouattara, le chef de l’ Etat ivoirien, n’a de cesse à appeler au retour de tous les Ivoiriens exilés.