Le Chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a remis, mardi, sa démission au président Sergio Mattarella, espérant obtenir un mandat du chef de l’Etat pour tenter de former un nouveau gouvernement, son troisième depuis 2018.
Le troisième gouvernement de Giuseppe Conte
Le président du conseil italien Giuseppe Conte, confronté à une absence de la majorité au Parlement, a remis mardi 26 janvier 2021, sa démission au Président de la République. En retour, le président Mattarella qui a reçu la lettre de démission du gouvernement de M. Conte, a fait savoir qu’il prendra son temps et a “invité le gouvernement à rester en fonction pour gérer les affaires courantes”. Le Premier ministre dont la coalition a été lâchée par un parti pivot, tentera dans la foulée de former un nouveau gouvernement pour sortir le pays de la double crise économique et sanitaire.
Le deuxième gouvernement formé en septembre 2019 par Giuseppe Conte – une coalition entre le PD (centre gauche) et le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème avant son arrivée au pouvoir)- arrive ce mardi à son terme après 509 jours de vie. Giuseppe Conte dans la matinée un Conseil des ministres pour informer son gouvernement de sa démission imminente, sonnant le coup d’envoi d’une énième crise politique dans l’histoire politique italienne.
Prenant acte lundi de l’impossibilité de trouver une nouvelle majorité parlementaire après la défection du petit parti de l’ex-chef du gouvernement Matteo Renzi, il est allé dans la foulée présenter sa démission au président de la République. Giuseppe Conte espère néanmoins obtenir un mandat de Sergio Matterella pour tenter de former un nouveau gouvernement, son troisième depuis 2018, et mettre en œuvre un plan de plus de 200 milliards d’euros censé relancer le moteur de la troisième économie de la zone euro, refroidi par la pandémie qui a fait plus de 85.000 morts dans le pays.
Giuseppe Conte, le chef du gouvernement, est un avocat et professeur de droit, très proche du Mouvement 5 Etoiles, tombé dans la marmite politique un peu par hasard en 2018. Il a anticipé une gifle politique cinglante qui se profilait au Sénat mercredi.