Les chefs d’Etat ou de gouvernement de la CEDEAO ont tapé du poing sur la table samedi 23 janvier 2021, lors du 58ème Sommet ordinaire de l’organisation, tenu par visioconférence. Ils exigent la dissolution du CNSP.
La Cedeao rappelle le Mali à ses engagements et demande la dissolution du CNSP
Au Mali, la CEDEAO exige des autorités de la transition malienne le respect du calendrier électoral. Des élections doivent avoir lieu sur l’ensemble du territoire malien dans 14 mois et la dissolution du comité national pour le salut du Peuple, le CNSP, cette organisation militaire qui a renversé en août dernier le régime d’IBK, est exigée.
Le médiateur désigné par les Chef d’Etats de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest, le nigérian Goodluck Jonathan, a fait le point de la mission effectuée le 11 janvier dernier à Bamako lors du 58ème Sommet virtuel de l’Organisation Ouest africaine. Ainsi, les dirigeants de la Cédéao ont pris des engagements fermes par rapport à la gestion de transition au Mali après avoir écouté avec attention le déroulé de la mise en place de la feuille du Président, Bah N’Daw, et de son vice-président de la transition, Assimi Goïta.
La charte de transition malienne stipule que « le CNSP est dissout après la mise en place des organes de transition ». Malgré l’instauration du président et de son gouvernement de transition, aucun acte officiel au Mali n’a fait disparaître le CNSP. Les militaires qui composent le CNSP sont tous nommés à des postes de responsabilité dans les organes de transition et leur ombre continue à planer sur les grandes décisions prises par l’exécutif Malien.
Ce qui attise la colère de la classe politique et d’autres observateurs de la situation au Mali. Ils dénoncent une militarisation à outrance de la transition, et beaucoup ont eu l’occasion d’exprimer ce problème en présence du médiateur de la Cédeao et récemment devant le secrétaire général adjoint de l’organisation des Nations Unies, Jean Pierre Lacroix. Créée le 19 août 2020, cette structure politico-militaire a toujours à sa tête Assimi Goïta, colonel des forces armées et leader des putschistes.