Les pays de la Cedeao, réunis samedi par visioconférence, se sont engagés à harmoniser le prix du test PCR à 50 dollars dans la région ouest-africaine, annonce Jean-Claude Brou, président de la Commission de l’organisation ouest-africaine.
Cedeao – Covid-19: Prix unique du test PCR et un Fonds vaccin Covid-19
Le président de la Commission a également fait savoir qu’un « fonds vaccin Covid » serait mis en place au sein de la Cédéao et alimenté par les gouvernements membres mais aussi par les partenaires traditionnels, sans toutefois donner de calendrier.
« Les prix des tests PCR sont différents d’un pays à l’autre, et il nous fallait harmoniser tout ça, donner une meilleure visibilité, notamment aux voyageurs qui se retrouvent parfois perdus dans les mesures de prévention pour voyager », a fait savoir Jean-Claude Brou, le président de la Commission de la Cedeao, lors d’un point presse après la session ordinaire en visio-conférence de l’organisation.
Le taux de mortalité de la pandémie en Afrique dépasse celui de la moyenne mondiale. Et pour ne pas arranger les choses, la variante du virus détectée en Afrique du Sud est en train de se répandre sur le continent comme une traînée de poudre. Certains pays comme le Ghana ou le Nigeria font payer des sommes pouvant atteindre 150 dollars, ce qui découragent de nombreux voyageurs qui doivent multiplier les tests au départ et à l’arrivée.
« La CEDEAO a perçu la nécessité d’envisager de manière solidaire l’approvisionnement de l’espace ouest-africain en vaccins. Objectif : obtenir des vaccins à des prix considérablement réduits. Toutefois, quand on connaît le mode de fonctionnement de la CEDEAO connue pour son caractère bureaucratique, on a des raisons d’être pessimiste quant à un approvisionnement diligent des pays membres. Bref, comme toujours et dans presque tous les domaines, l’Afrique est attachée aux basques des autres. Dans cette course éperdue aux vaccins contre la Covid-19, le continent noir brille par son absence», estime le quotidien burkinabé Le Pays.
Vaccin Covid-19: 70 pays pauvres ne pourraient vacciner qu’un habitant sur dix
Selon Jeune Afrique, « aucun pays du continent africain n’a, à ce jour, entamé de réelle campagne de vaccination. » En effet, précise l’hebdomadaire panafricain, alors que « les pays occidentaux, plus touchés mais surtout plus riches, créent l’embouteillage en sécurisant, tel le Canada, de quoi vacciner jusqu’à trois fois leur population, en Afrique, les livraisons des vaccins promis par le dispositif Covax d’aide aux pays en développement, se font attendre.
Devant l’urgence de contenir une deuxième vague beaucoup plus virulente que la première, avec notamment l’arrivée du variant sud-africain, l’UA débloque des fonds et certains pays négocient en direct avec les laboratoires étrangers (notamment en Russie et en Chine). Fin décembre, l’organisation non gouvernementale Oxfam estimait que 70 pays pauvres ne pourraient vacciner qu’un habitant sur dix en cette année 2021. »
Le COVAX, volet vaccins du Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19, est la seule initiative mondiale qui travaille avec les États et les fabricants pour veiller à ce que les vaccins contre la COVID-19 soient disponibles dans le monde entier, aussi bien dans les pays à revenu élevé que dans les pays à revenu faible.
Le Mécanisme COVAX a annoncé, il y quelques jours, que, l’autorisation d’utilisation d’urgence de l’OMS étant imminente, près de 150 millions de doses du vaccin candidat AstraZeneca/Oxford devraient être disponibles au premier trimestre 2021, via les accords existants avec le Serum Institute of India (SII) et AstraZeneca.