L’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires depuis le vendredi 22 janvier 202, a été saluée par le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres.
L’ONU salue l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, la France opposée au texte
“J’ai le plaisir d’annoncer aujourd’hui l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, premier traité multilatéral de désarmement nucléaire conclu depuis plus de vingt ans”, a indiqué vendredi António Guterres, dans une vidéo.
Face à la menace grandissante que constituent les armes nucléaires, nous devons agir de toute urgence pour assurer leur élimination et prévenir les conséquences catastrophiques que toute utilisation entraînerait pour l’humanité et l’environnement, a-t-il poursuivi. Non sans relever que l’élimination des armes nucléaires demeure la priorité absolue de l’Organisation des Nations Unies en matière de désarmement.
Le Secrétaire général de l’ONU a félicité les États qui ont ratifié le Traité et salué le rôle essentiel joué par la société civile pour faire progresser les négociations et faciliter l’entrée en vigueur de ce premier traité multilatéral de désarmement nucléaire conclu depuis plus de vingt ans.
Il a également souligné l’influence morale qu’ont eu les “rescapés des explosions et des essais nucléaires” lesquels ont livré des témoignages tragiques qui ont eu une influence morale cruciale. “L’entrée en vigueur du Traité est un hommage à leur volonté irréductible de faire connaître ce qu’ils ont vécu”, conclut-il.
Traité sur l’interdiction des armes nucléaires : « un texte inadapté au contexte sécuritaire international »
Se prononçant sur l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, la France qui “n’entend pas adhérée”, a révélé le caractère “inadapté” du texte.
“Le Traité d’interdiction des armes nucléaires, entré en vigueur ce jour, est un texte inadapté au contexte sécuritaire international. Il ne contribuera ni à abaisser les tensions croissantes, ni à faire face efficacement à la prolifération des armes de destruction massive qui le caractérisent. Ce traité ne permettra l’élimination d’aucune arme nucléaire. Il n’est assorti d’aucun mécanisme de vérification clair ou rigoureux. Il fragilise le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), pierre angulaire du régime de non-prolifération. La France n’a pas participé aux négociations de ce traité et elle n’entend pas y adhérer. Ce traité ne nous lie pas et ne crée aucune obligation pour la France. Les membres de l’Alliance atlantique ont exprimé collectivement, le 15 décembre 2020, leur opposition à ce traité”, a fait savoir le porte-parole de l’Elysée dans une déclaration publiée vendredi.
La France rappelle, en revanche, son attachement au TNP qui propose une approche réaliste et partagée du désarmement et entend travailler avec tous les Etats parties à un succès de la 10e Conférence d’examen du TNP prévue en août prochain.