Alain Dogou et Yapi Yapo, les deux représentants de l’opposition, ont retrouvé leurs postes au sein de la Commission électorale indépendante (CEI). Ils ont néanmoins été privés de certaines de leurs prérogatives.
CEI: Ce qui a été décidé pour Alain Dogou et Yapi Yapo après leur réintégration
Le 4 janvier 2021, les deux représentants de l’opposition, Alain Dogou et Yapi Yapo, via un courrier adressé au magistrat Coulibaly-Kuibiert, ont sollicité leur réintégration au sein de la direction de la CEI, un peu plus de trois mois après avoir volontairement suspendu leurs activités au sein de la commission centrale, en soutien à leurs leaders politiques qui dénonçaient une CEI déséquilibrée et inféodée au RHDP du président Ouattara.
Réunis en session extraordinaire, le 13 janvier, les commissaires centraux qui ont dénoncé « une faute grave », ont estimé que les motifs évoqués par Alain Dogou (AFD) et Yapo Yapi (LMP), pour justifier la suspension de leurs activités au sein de la CEI, n’étaient nullement conformes aux règles de fonctionnement de la CEI, notamment son règlement en vigueur. Selon Emile Ebrotié, secrétaire permanent de l’institution, la Commission centrale de la CEI, dans un souci de transparence, a certes acté leur réintégration mais décidé de leur infliger un certain nombre de restrictions.
« Dans un souci de transparence et afin de rassurer les électeurs et les candidats, la Commission centrale a décidé de leur donner un avertissement et par ailleurs: – De leur retirer leurs zones de supervision électorale pour l’élection des députés du 06 mars 2021. – De se réserver le droit d’analyser la situation, après l’élection des Députés du 06 mars 2021 », a informé le secrétaire permanent de la CEI.
« La Commission Centrale voudrait profiter de l’épilogue de cette malheureuse affaire pour rappeler à tous les Commissaires Centraux comme aux Commissaires Locaux, le caractère impératif du serment. Elle espère que ce malheureux incident restera le dernier de l’histoire de la Commission Electorale Indépendante », a averti Emile Ebrotié.